Les anciens rappelés du service national sont plus que jamais déterminés à continuer leur combat pour faire valoir leurs droits. Ils ont décidé, suite à l'empêchement de leur action, le 1er octobre dernier à la gare routière du Caroubier (Alger), d'organiser une autre marche nationale d'envergure le 15 octobre prochain. Une marche qui sera entamée, selon le chargé de communication du collectif des anciens rappelés, Baba Si Ali, à partir de la ville de Tizi Ouzou. Les anciens rappelés marcheront à pied jusqu'à la capitale, soit sur une distance de 100 kilomètres, en passant par la wilaya de Boumerdès sur la RN 12. Une décision qui démontrera la détermination des anciens rappelés du service national entre 1994 et 1998, dans le cadre de la lutte antiterroriste, à ne pas lâcher prise. Les préparatifs vont bon train, ajoute le chargé de communication. «Nous avons préparé des groupes qui vont s'occuper de tous les préparatifs, tels que la nutrition, la prise en charge des blessés et même du matériel pour passer la nuit, car la marche prendra au moins deux jours», nous dira notre interlocuteur. Les marcheurs viendront des 43 wilayas du pays. «Le collectif des rappelés demeure toujours mobilisé et plus que jamais déterminé à faire valoir ses droits et continuer le combat jusqu'à la satisfaction pleine et entière de notre plateforme de revendications», peut-on lire sur le communiqué rendu public par le collectif des anciens rappelés. Ce dernier précise que le collectif n'est guère satisfait de la prise en charge seulement par l'Etat des blessés et des malades chroniques. Les anciens rappelés, dont le nombre dépasse les 250 000 à l'échelle nationale, ont entamé leur combat bientôt presque depuis deux années. Ils réclament, entre autres, la reconnaissance et la considération par les hautes autorités du pays, bénéficier des dispositions contenues dans les textes portant sur la charte pour la réconciliation nationale et la concorde civile ainsi que les indemnisations morales et matérielles pour l'ensemble des rappelés et la promulgation d'un texte ou d'une loi pour fixer une pension mensuelle pour l'ensemble des rappelés. A ce sujet, le chargé de communication précise qu'ils réclament une pension supérieure d'un dinar symbolique par rapport à ce que touchent les repentis, car, selon lui, «les anciens rappelés ont sauvé les institutions de la République menacées par les groupes armés». Notons que les convocations des anciens rappelés pour les visites médicales continuent à être adressées aux concernés. Ceux qui ont reçu leur convocation tardivement pourront quand même être consultés, l'essentiel est qu'ils se présentent après, tient à préciser notre interlocuteur.