Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural présidera, aujourd'hui, une réunion avec les céréaliculteurs. Cette réunion portera sur l'évaluation de la campagne céréalière 2011-2012, l'état d'avancement de la campagne labours-semailles 2012-2013, ainsi que sur les actions à entreprendre pour consolider et renforcer la filière céréaliculture, explique le ministère dans un communiqué. Il sera question aussi d'évaluer les progrès enregistrés dans la filière qui a vu le nombre de céréaliculteurs ayant atteint un rendement de 50 q/hectare passer à 170 au cours de la dernière campagne agricole. Même si le rendement des 50 quintaux a été atteint, il reste en deçà de ceux enregistrés dans des pays producteurs de céréales qui dépassent les 100 quintaux à l'hectare. La moyenne de production en Algérie n'a pas encore franchi les 20 q/hectare. Le ministère de l'Agriculture, qui a créé le «club 50» des meilleurs céréaliculteurs, depuis la campagne 2009-2010, «ambitionne de mettre en place les conditions d'émulation et d'encouragement au sein des professionnels de la céréaliculture pour augmenter les rendements et la production», indique un communiqué de ce département ministériel. A travers le «club 50», le ministère envisage de créer «des groupes d'agriculteurs de références par zone de production» et des pôles de vulgarisation et de diffusion des résultats obtenus au niveau des exploitations agricoles. Une cérémonie officielle de remise des distinctions aux lauréats du «club 50», regroupant les professionnels de la céréaliculture qui ont obtenu un rendement égal ou supérieur à 50 q/hectare, est prévue à l'occasion de la réunion. Leur nombre est en nette progression par rapport aux années précédentes puisqu'il est passé de 17 à 70 entre 2009 et 2012. «Le renforcement progressif de ce club dénote de l'effort déployé par les professionnels de la filière céréalière pour améliorer les rendements à l'hectare, à travers la maîtrise de la mécanisation, le recours progressif aux semences certifiées, aux fertilisants adaptés à la culture céréalière, ainsi qu'aux traitements phytosanitaires nécessaires». Le soutien à la filière sera renforcé puisque le ministère de l'Agriculture compte associer les opérateurs économiques, les établissements financiers et d'assurance en plus des organismes de la filière, tels que les Coopératives des céréales et légumes secs (CCLS). Certains professionnels de la céréaliculture souhaitent que les montants dégagés par l'Etat pour importer le blé soient orientés progressivement vers le soutien des différents segments de la filière. En allouant un plus grand budget à la filière, l'Etat parviendra à réduire les importations en blé et par la même, la facture alimentaire.