Quatre coordinations du Syndicat national des travailleurs de l'éducation nationale (SNTE) menacent de renouer avec la protestation pour dénoncer les promesses de la tutelle non tenues. Cette action prévue juste après la fête de l'Aïd El Adha, selon Mohamed Ramdane, coordinateur général national de la Coordination nationale de l'orientation scolaire et professionnelle, est décidée pour protester contre la position du ministère, contrairement à ce qui a été promis le 27 septembre lors de la réunion entre secrétaires généraux du syndicat et le ministre de l'Education, Abdelatif Baba Ahmed. «Après plus de 20 jours, nous n'avons rien vu de concret», a-t-il dit. S'élevant contre cette attitude, la Coordination nationale de l'orientation scolaire a indiqué, dans un communiqué rendu public hier, que «la tutelle ne fait que gagner du temps». Poursuivant : «Nous avions arrêté tous nos mouvements de protestation annoncés auparavant dans l'espoir de voir nos revendications prises en charge.» Ainsi les quatre coordinations entendent se réunir dimanche ou lundi pour décider de la date et de la formule de protestation. Les quatre coordinations, de l'orientation scolaire et professionnelles, des corps communs et des intendants et des laborantins, qui avaient suspendu une grève de quatre jours, prévue le 1er octobre suite à la réunion du 27 septembre avec la tutelle, «reprendront ainsi leur mouvement à travers une action commune dont l'objectif est de faire pression sur la tutelle afin de faire valoir leur droits». S'estimant lésés, ces quatre corps de l'éducations déplorent «l'inégalité» dans le traitement des revendications des travailleurs de l'éducation notamment celles relatives à l'intégration et la promotion. Selon M. Ramdane, «les responsables de la tutelle veulent, par cette attitude, démotiver les volontés et disperser les rangs des travailleurs du secteur, tout en déplorant les lacunes relevées dans le décret exécutif n°12-240 relatif au statut particulier des travailleurs du secteur. Selon le syndicaliste, la non-désignation d'une commission judiciaire spéciale est à l'origine de ce dysfonctionnement. Pour faire pression sur la tutelle, les conseillers de l'orientation scolaire et professionnelle avaient, rappelle-t-on, boycotté pendant presque trois mois et ce, depuis le 24 avril dernier, les réunions dédiées à l'orientation des élèves ainsi que leurs missions au sein des directions des établissements scolaires au moment où les corps communs et les intendants avaient organisé une multitude d'actions de protestation. Une période d'accalmie avait marqué le secteur suite à l'arrivée du nouveau ministre qui s'est dit prêt à dialoguer avec le partenaire social, tout en s'engageant à prendre en charge les doléances des corps qui s'estiment lésés et marginalisés. Mais la protestation risque de gagner de nouveau le secteur suite au non-respect des engagements tenus par la tutelle selon les syndicalistes.