Quatre coordinations du Syndicat national des travailleurs de l'éducation nationale (SNTE), à savoir la Coordination des conseillers de l'orientation scolaire, celle des corps communs et les coordinations des intendants et des laborantins, comptent entamer un mouvement de protestation à partir du 10 novembre. Cette action axée sur une grève et une série de sit-in se veut une dénonciation des promesses non tenues par le ministère de l'Education. Elle a été décidée lors de la réunion de mercredi dernier au siège du syndicat. Cette démarche n'est, selon, Mohamed Ramdane, président de la Coordination des conseillers de l'orientation scolaire, qu'une continuité des mouvements de protestation menés par ces coordinations afin d'unir leurs actions et renforcer leurs rangs de lutte pour faire entendre leur voix. Ces actions communes porteront sur des sit-in devant les directions de l'éducation de wilayas et un rassemblement national devant l'annexe du ministère de l'Education à Alger. En outre, les quatre coordinations tablent également sur l'organisation d'une marche vers le Parlement. Le lieu de départ de cette marche n'a pas été divulgué pour, certainement, éviter la répression et son empêchement par les services d'ordre. Une tâche que M. Ramdane qualifie de «difficile» car il redoute les mesures répressives des forces de sécurité à l'encontre des contestataires. Colère contre le secrétaire général du SNTE Par ailleurs, ce syndicaliste reproche au secrétaire général du SNTE, Abdelkrim Boudjennah, de ne pas faire avancer leur dossier revendicatif et menace même de se retirer du syndicat si M. Boudjenah ne leur explique pas les démarches entreprises auprès de la tutelle ainsi que le sort de leur dossier revendicatif. Les représentants des coordinations avaient annulé leur grève de quatre jours prévue le 1er octobre dernier à la demande de M. Boudjennah qui les avait assuré de la prise en charge de leurs revendications par le ministre de l'Education. Mais depuis aucune suite n'a été donnée, regrette le syndicaliste. Ainsi, les quatre formations comptent activer en dehors du SNTE et prévoient de solliciter une audience avec le nouveau ministre pour lui exposer leurs préoccupations. Les syndicalistes qui déplorent les lacunes relevées dans le décret exécutif relatif au statut particulier des travailleurs du secteur, réclament la révision de ce statut. Selon eux la non-désignation d'une commission juridique spéciale est à l'origine du disfonctionnement du document. D'ailleurs certains d'entre eux avaient plaidé pour la réouverture du dossier du statut en question. Ils insistent également sur l'intégration dans le secteur de l'éducation de certaines catégories, à savoir les corps communs et les laborantins qui assurent des tâches pédagogiques. D'autres revendications d'ordre matériel sont aussi soulevées dont celles relatives à l'octroi des primes et indemnités.