Les massacres du 4 juin 1957 qui ont eu lieu au quartier El-Medresse, actuellement Place des chouhada, ont été commémorés, lundi, par l'ensemble des moudjahidine et du mouvement associatif. Une plaque commémorative a été apposée sur l'une des façades de la grande mosquée pour immortaliser les crimes coloniaux perpétrés à proximité de cet édifice religieux qui reste témoin de cette tragédie, où l'armée française n'a pas hésité à abattre froidement l'imam de la mosquée, cheikh Massoum, dans son minbar au moment de la prière du maghreb. Le minbar à partir duquel l'imam dirigeait la prière, garde encore les traces des balles. Selon le témoignage de certains moudjahidine, «l'armée française, après avoir assassiné des dizaines de citoyens innocents sur la place des chouhada, s'est dirigée vers la grande mosquée et a tiré des rafales sur l'imam, avant de tirer sur la foule qui était massée devant la mosquée, tuant et blessant des dizaines de personnes». Et d'ajouter : «Cette tuerie est intervenue suite à un attentat à la grenade perpétré par les fidayine contre un véhicule de l'armée française causant la mort de tous ses occupants. La riposte a été immédiate et le jour même les soldats français se sont vengés sur de paisibles citoyens innocents.»