Le directeur des ressources humaines (DRH) de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN), le lieutenant- colonel Mohamed Benaired, a annoncé hier au sein de cette direction que la police algérienne ne mutera plus dans le cadre de sanctions ses éléments vers le sud du pays. «Finies ces mutations vers le sud du pays qui servaient de sanctions, a-t-il lancé. Désormais, cette forme de sanction est supprimée, et des fonctionnaires de police pourront être appelés à exercer dans le sud du pays sans pour autant que ce soit à la suite d'une sanction, et ce pour éviter toute mauvaise interprétation», explique le DRH. Le DRH expliquera que les mutations de fonctionnaires de police vers le sud se poursuivront, «mais dans le cadre des besoins de la DGSN». Il est à noter que la DGSN a mis en place un plan consistant à élargir la couverture sécuritaire avec la formation de policiers et l'installation de nouvelles infrastructures. L'élargissement de la couverture sécuritaire concernera également des wilayas frontalières. D' autre part, le directeur des ressources humaines a annoncé que d' ici l'année 2014, la DGSN comptera 200 000 éléments. «Pour la période 2010-2012, la DGSN compte 1 888 65 fonctionnaires, dont 1031 femmes», selon le directeur des ressources humaines de la DGSN. Selon lui, «l'augmentation des effectifs de la police ne s'explique pas uniquement par la recrudescence de la criminalité». Elle serait également due à une volonté d'assurer une plus large couverture sécuritaire. Il y a quelques années, un programme avait été lancé, consistant, rappelle-t-on, en la formation et le recrutement de 15 000 policiers par année pour arriver au nombre de 200 000 fonctionnaires de police à l'horizon 2014. «9603 fonctionnaires de police ont bénéficié de promotions, 86 977 ont été rapprochés de leur lieu de résidence et 788 ont bénéficié de formations à l'étranger», ajoute Mohamed Benaired. Par ailleurs, le DRH a estimé que «la révision à la hausse des salaires des fonctionnaires de police n'est pas exagérée», expliquant que «c'est au même niveau que les salaires des autres corps des forces de sécurité (...) et cette augmentation est motivée par les dangers encourus par les policiers». «Les cas de corruption au sein de la police sont rares», a estimé, par ailleurs, le directeur des ressources humaines. Pour ce qui est des «cas de dépassements» de la part de certains policiers, le DRH dira que «ce sont, en grande partie, des cas typiquement professionnels».