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Les étudiants en mastère de l'USTHB radicalisent leur mouvement Ils sont à leur 6e jour de grève et refusent le dialogue avec le vice-recteur pédagogique
La grève illimitée entamée il y a six jours par les étudiants en mastère de l'USTHB s'est radicalisée. Le vice-recteur chargé de la pédagogie, M. Saïdi, avait décidé hier, après avoir fait la sourde oreille aux revendications des étudiants durant des semaines, d'entamer le dialogue et s'était déplacé aux deux blocs de TD où se tiennent les manifestants, a-t-on appris de l'Union nationale de la jeunesse algérienne qui soutient le mouvement. Cependant, les étudiants ont coupé court à toute discussion et ont refusé de dialoguer avec le vice-recteur. «Les étudiants ne voulaient pas en arriver à ce stade, au début tous étaient prêts à entamer des discussions mais l'inaction, voire l'indifférence de M. Saïdi en a découragé plus d'un et les a amenés à radicaliser leurs positions. Tous veulent la démission immédiate du vice-recteur pédagogique, une position non négociable», a tenu à nous faire part une représente de l'UNJA, ajoutant que c'est suite à cette situation qu'une réunion s'est tenue hier, regroupant le président de l'UNJA, Touat Abderrahmane, et deux doyens de l'université, afin de résoudre les problèmes internes qui perdurent depuis des années et qui ne concernent pas seulement la réintégration des étudiants. L'UNJA tend à œuvrer au dénouement rapide de la crise sans remettre en cause le principe de grève illimitée, une procédure somme toute légale, selon l'association, car les étudiants avaient déjà prévenu l'administration que ce mouvement se tiendrait. Des affiches d'informations ont été placardées à l'université. Par ailleurs, notre source nous a confirmé le gel des activités de l'UNJA ainsi que celles des autres associations estudiantines sur ordre de M. Saïdi. «Ce mouvement était prévisible. Les étudiants avaient adressé plusieurs courriers à M. Saïdi sans qu'aucune réponse ne leur soit parvenue. Maintenant, il est trop tard. Sa démission est la seule façon de mettre fin au conflit qui risque de perdurer. Il est possible que dans un avenir proche, les étudiants procèdent à la fermeture des autres blocs, voire les facultés», alerte l'UNJA. Nous avons tenté plusieurs de le joindre au cours de la journée d'hier sur sa ligne téléphonique directe, mais M. Saïdi n'a pas décroché.