Les corps communs de l'éducation observeront le 24 du mois en cours un sit-in devant le ministère de l'Education nationale pour dénoncer le silence du gouvernement par rapport à leurs doléances. Dans un communiqué rendu public, et signé par son président, le Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels du secteur de l'éducation nationale (SNCCOPEN) justifie ce nouveau recours à la protestation par «le blocage du cahier revendicatif toujours en suspens». Critiquant la position «négative» du gouvernement, le syndicaliste a averti que s'il ne répond pas «favorablement à nos doléances, nous allons vers la radicalisation de notre mouvement». Il fait allusion à des débrayages pouvant être déclenchés à n'importe quel moment. Déplorant la situation intenable des travailleurs, le syndicat souligne dans le document que «l'échec des négociations lors de la dernière tripartite (gouvernement, patronat, partenaire social) était à l'origine de cette situation qui touche environ 130 000 travailleurs». Plus explicite, il dit qu'«aucun droit n'a été arraché», ce qu'il considère loin des aspirations de cette catégorie dont le salaire n'atteint même pas le SNMG et le pouvoir d'achat est érodé par les flambées des prix. La revue à la hausse de leurs salaires qui figure parmi leur principale revendication, n'a pas été concrétisée et ce, par la faute du Syndicat national des travailleurs algériens (UGTA) qui n'a pas pris au sérieux les préoccupations des travailleurs. Soulevant également la question des libertés syndicales, le syndicat n'a pas manqué de mettre en avant les restrictions à l'exercice syndical et du droit de grève. Ces restrictions adoptées par les pouvoirs publics dont le ministère du Travail sont considérées comme une atteinte «flagrante» à la Convention 87 portant sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical adopté par l'Algérie, dénonce le syndicaliste. Revenant sur l'intégration du corps dans le secteur de l'éducation, M. Bahari n'a pas cessé de critiquer la démarche de la tutelle portant sur «une intégration partielle» au lieu d'une intégration globale pour tous les éléments constituant ce corps dont les agents de sécurité et les chauffeurs.