Finalement, les corps communs de l'éducation vont mettre leur menace à exécution. Une action de protestation sera initiée, dès la rentrée scolaire fixée au 9 septembre, pour dénoncer l'attitude du ministère de l'Education qui tarde à satisfaire leurs revendications. «La décision de s'engager dans une action de protestation avait été prise lors de la séance ordinaire du conseil national qui a eu lieu mardi et mercredi derniers», a précisé Ali Bahari, président du conseil national du Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN). Sans donner de précision sur la formule de leur mouvement, M. Bahari s'est contenté de dire que «la mobilisation sera massive» et ce, ajoute-t-il, en raison de l'adhésion d'autres syndicats à leur mouvement. Il s'agit, selon lui, de syndicats de la Fonction publique. Ainsi la SNCCOPEN a opté pour une «action commune» afin de donner une grande envergure à son action. Il a fait savoir dans ce cadre que «sa corporation des travailleurs de la fonction se réunira avec la coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique dans la semaine et ce, pour décider de la formule de la prochaine action», a-t-il poursuivi. L'entité syndicale qui revient à la charge pointe du doigt la politique «discriminatoire» du ministre qui ne traiterait pas tous les corps communs sur un pied d'égalité. «Aucune de nos revendications n'a été satisfaite», a déploré M.Bahari, tout en revenant sur la genèse de leur mouvement qui remonte à 2002. Une multitude d'actions de protestation, faut-il le signaler, avait été menée par ce corps de l'éducation pour réclamer une série de revendications socioprofessionnelles dont la principale est leur intégration dans le secteur de l'éducation. Il est utile de rappeler que les revendications de ce corps s'articulent autour de leur intégration dans le secteur, conformément au décret exécutif 08/315, le droit à la formation continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de service, la délimitation des missions des ouvriers professionnels, la révision de la classification des corps communs et de leurs salaires, l'augmentation de la prime de rendement à 40% pour tous les corps communs ainsi que la création d'une prime de risque. Leur dossier revendicatif comprend également l'urgence de verser par les œuvres sociales un mois de salaire de réserve (13e mois), l'organisation d'un mouvement de personnel entre les établissements scolaires, l'indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les examens, l'application de la note de titularisation et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires.