Amara Benyounès, secrétaire général du Mouvement patriotique algérien (MPA),a d'emblée présenté son mouvement comme «la 3e force politique en Algérie en dépit de quelques mois de son d'existence» et cela lors d'un meeting électoral qui s'est tenu hier matin au théâtre régional Azzedine-Medjoubi. Il a ensuite exhorté la nombreuse assistance composée de militants et de sympathisants, à voter «massivement pour le changement». L'orateur a abordé dans la foulée la participation de la femme dans la vie politique que certains cercles tendent à remettre en cause. «La femme est rejetée par incompétence», martèlera-t-il. Il défendra la cause de la gent féminine ouvertement en disant : «Nous sommes un parti démocratique, avant-gardiste et moderne, il n'est pas question de marginaliser la femme.» Le chef de file du MPA s'attaque ensuite, sans les nommer, à ceux qui ne ratent jamais l'occasion d'accuser son mouvement de parti «de la chkara», «de la houkouma», une voix s'élève dans la salle : «Louisa Hanoune». Le ministre chef de parti juge sa nomination au gouvernement «de participation naturelle». Il lancera à ce sujet : «Nous ne sommes pas des demi-pensionnaires.» Quant au volet international, la situation au Mali a pris une large place dans son intervention. Il dira : «Non à l'intervention militaire dans ce pays voisin, qui a avec notre pays 1200 km de frontières communes.» Fustigeant l'ingérence des Occidentaux dans les affaires des pays, il déclarera : «Un état islamique les gêne au Mali alors que dans les pays du catastrophique printemps arabe, ces Etats dits musulmans démocratiques, mis en place servent leurs intérêts» et Amara Benyounès de poursuivre : «Il est grand temps que l'Algérie pense également à ses intérêts.»