Depuis mercredi soir, les forces d'occupation israéliennes ont multiplié les attaques sur la bande de Ghaza, tuant au moins 23 Palestiniens. La plupart des victimes sont des civils, femmes et enfants. Selon des sources palestiniennes, sept enfants, une femme enceinte et deux personnes âgées ont été tuées lors des raids des forces sionistes. Plus de 253 Palestiniens sont blessés, dont des dizaines dans un état grave. Face à cette agression inqualifiable, la résistance palestinienne a répliqué par des tirs de missiles tuant au moins 5 Israéliens et blessant des centaines d'autres. Les missiles et les roquettes des mouvements de résistance et de libération de la Palestine ont semé la panique dans les colonies sionistes jusqu'à atteindre les services des forces de l'occupation. Le leader du mouvement Hamas, Ismaïl Haniya, a indiqué, dans une apparition médiatique transmise jeudi en direct par la chaîne panarabe d'information El Mayadine, que la lutte armée sera poursuivie jusqu'à la libération de toute la Palestine de la colonisation israélienne, y compris la ville de Jérusalem, et appelé à la résistance. La mort du chef militaire du Hamas, d'Ahmad Jaabari, éliminé mercredi, par les forces sionistes, sera vengée, a tenu à ajouter Ismail Haniya dans son intervention indiquant que les différentes organisations de lutte armée seront capables de répondre à l'agression des forces d'occupation. L'agression israélienne a été entamée mercredi, selon le Centre palestinien pour les droits de l'homme. «A 15h45, ce mercredi 14 novembre 2012, un avion de chasse israélien a envoyé un missile sur une voiture civile qui passait près de l'hôpital de service public dans la ville de Ghaza. Ahmed Saeed Khalil al-Jaabari, âgé de 52 ans, commandant des Brigades Izziddin Al-Qassam (l'aile militaire du mouvement Hamas), et de son garde du corps, Mohammed Hamed Subhi al-Hams, âgé de 28 ans, étaient dans la voiture. Celle-ci a été complètement détruite et Al-Jaabari et son garde du corps ont été tués. Un certain nombre de maisons voisines ont été également endommagées», nous apprend cette source. Selon toujours le centre palestinien, une demi-heure plus tard, un avion de guerre israélien a tiré 3 missiles sur une maison appartenant à Salah Jalal Arafat dans le quartier d'Al-Zaytoun, à l'est de la ville de Ghaza. La maison d'Arafat et celle à proximité appartenant à son frère ont été détruites. Un des enfants d'Arafat, Ranana, âgé de 5 ans, a été tué, deux autres enfants et deux femmes blessés. Dans le même temps, un avion de guerre israélien tirait un missile sur une maison appartenant à Ali Nemer al-Masharawi dans le quartier d'Al-Zaytoun à l'est de la ville de Ghaza. Deux membres de la même famille ont été tués : Hiba Aadel Fadel al-Masharawi, âgée de 19 ans, et Omar Jihad al-Masharawi, âgé de 11 mois. Et depuis, les missiles des forces d'occupation n'ont pas cessé jusqu'à hier. Le bilan des attaques risque de s'aggraver davantage. Du côté de la résistance, on précise que des missiles ont atteint des colonies tuant 5 personnes et blessant des dizaines d'Israéliens. D'autres se sont sauvés dans rues, cherchant à s'abriter dans des lieux sécurisés pour fuir les bombardements. La télévision El Maydine a montré des images d'habitants de plusieurs colonies pris de panique, courant dans les rues et se couchant au sol après que les sirènes prévenant d'une attaque aérienne aient commencé à retentir. L'aile armée du Jihad Islamique a annoncé jeudi qu'elle avait tiré une fusée de fabrication iranienne sur Tel Aviv. Des scènes de panique ont eu lieu d'ailleurs dans les rues de Tel-Aviv. Des habitants se jetaient à terre ou couraient chercher un abri. «Ce qui va venir sera bien pire» Dans une déclaration distincte, signalée sur le site Web du Jihad islamique, Abu Ahmed, porte-parole du Jihad islamique, a prévenu qu'Israël ne serait pas à l'abri «de surprises», si l'agression contre le peuple palestinien continue. «L'ennemi a commencé la bataille mais c'est la résistance qui déterminera comment la bataille finira», a-t-il dit. Les Brigades Ezzedine Al-Qassam ont publié de leur côté un communiqué ce mercredi disant qu'Israël «a ouvert les portes de l'enfer sur lui-même», alors que Fawzi Barhum, porte-parole de Hamas, indiquait que le meurtre de Jabari était équivalent à une «déclaration de guerre». Pour les Palestiniens, il s'agit d'une «guerre totale» livrée par Israël contre la bande de Ghaza. Depuis mercredi après-midi, l'armée de l'air israélienne a effectué «quelque 150 frappes» sur les territoires palestiniens. Le ministre de la Santé palestinien à Ghaza, Mofeed al Mkhallallaty, a accusé Israël de mener «une guerre totale contre la population civile à Ghaza tuant des enfants et des nourrissons». Il a indiqué que ces nouvelles attaques rappellent l'agression de trois semaines d'Israël contre Ghaza, lancée le 27 décembre 2008 et qui a fait plus de 1520 morts et plus de 5000 blessés. Qualifiant la situation à Ghaza d'explosive, le représentant palestinien à l'ONU, Riyad Mansour, a condamné dans les termes les plus forts cette nouvelle agression, soulignant que «rien ne saurait justifier» les assassinats de Palestiniens par les forces israéliennes. Les Israéliens «sont en train de mobiliser un grand nombre de forces armées, de forces terrestres, avec la possibilité qu'ils entrent dans la bande de Ghaza», a-t-il ajouté. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a appelé mercredi soir le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi à convoquer une réunion d'urgence pour discuter de «la dangereuse escalade israélienne et de l'agression brutale dans la bande de Ghaza».