Le président français François Hollande a exclu hier toute discussion avec des groupes liés au terrorisme au Mali, dont le nord est contrôlé par des groupes armés, à l'issue d'un entretien avec le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. «J'ai souligné qu'il y avait des progrès grâce à la pression des Africains eux-mêmes par rapport à la perspective d'une intervention de troupes africaines au nord Mali et qu'il y avait un dialogue politique», a déclaré à la presse M. Hollande. Mais ce dialogue politique doit «être lui-même éclairci, c'est-à-dire qu'il ne peut pas y avoir une discussion avec des groupes qui sont liés au terrorisme», a-t-il souligné. Le chef de l'Etat français a aussi «souligné le rôle actif de la France au sein du Conseil de sécurité des Nations unies en faveur de l'adoption d'une résolution au cours du mois de décembre, autorisant le déploiement d'une force africaine au Mali». Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz a affirmé de son côté qu'il partageait «avec la France la même volonté d'en terminer avec ce foyer de terrorisme au Sahel». «La situation est extrêmement difficile» mais «je crois que nous allons pouvoir traiter et régler définitivement ce problème» de terrorisme «qui mine le développement de notre région», a-t-il déclaré. «L'approche actuelle, c'est d'engager des forces mais aussi de continuer à dialoguer et à discuter pour essayer d'engager un processus qui puisse mettre fin» à cette situation, a-t-il poursuivi, soulignant qu'«il faut essayer de fédérer tout le monde dans cette lutte qui est une lutte vitale pour notre pays».