Les travailleurs de l'Entreprise publique de transport urbain et suburbain d'Alger (ETUSA) ont repris le travail jeudi après une grève de 11 jours, l'entreprise s'étant engagée à réintégrer les travailleurs licenciés, a constaté l'APS. Le directeur général adjoint de l'ETUSA, M. Mohand Said Charef, a déclaré que les bus avaient repris le service à 100% sur tous les axes desservis par l'ETUSA au niveau de la capitale, et que les bus privés qui avaient remplacé ETUSA au niveau des places du 1er mai et des martyrs, de Bab El Oued et d'autres points d'Alger, ont regagné leurs stations respectives. Il a ajouté que les bus de transport des étudiants ont repris leurs navettes au niveau des centres et cités universitaires, ainsi que les bus travaillant sous contrat avec l'ETUSA pour assurer le transport des travailleurs d'entreprises publiques, affirmant qu'aucune sanction disciplinaire n'a été prise à l'encontre des travailleurs grévistes. M. Charef a indiqué que l'ETUSA s'était engagée dés le départ à appliquer les six clauses énoncées dans le protocole d'accord signé en octobre dernier entre son entreprise, la Fédération nationale des travailleurs des transports et l'Union de wilaya d'Alger relevant de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), mais que "des rumeurs" selon lesquelles l'ETUSA n'a pas appliqué l'accord ont été à l'origine de la grève. Il a souligné également que les augmentations des salaires réclamées par les travailleurs ont été versées et ont été perçues par les travailleurs et que d'autres indemnités, dont celle de panier, ont été mises en œuvre. L'ETUSA a procédé à la réintégration de 31 travailleurs sur les 48 dossiers de recours reçus il y a deux jours par la direction générale de l'entreprise, en application du point 6 du protocole d'accord signé. Il s'agit de la titularisation des travailleurs "qui avaient soit présenté leurs démissions, soit licenciés ou des travailleurs dont les durées de contrats ont expiré". Par ailleurs, M. Charef a ajouté que "les dossiers de titularisation de 342 travailleurs sont fin prêts et n'attendent que la signature du directeur général qui devrait intervenir incessamment". L'entreprise a accusé des pertes estimées à 200 millions de centimes par jour à la suite de ce mouvement de grève, a conclu M. Charef.