Dans le but de réduire les dégâts humains et matériels causés par les inondations, le ministère des Ressources en eau projette de créer un système d'alerte contre les inondations. Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a indiqué jeudi à Alger que ce système impliquera différentes institutions dont les collectivités locales et sera activé quelques heures avant les inondations, sur la base des données fournies par les services de la météorologie et de l'hydraulique, entre autres. Il a annoncé également le lancement d'une étude technique sur la cartographie des zones inondables en Algérie à l'aide d'images satellites pour localiser les régions exposées aux inondations. La finalisation de cette étude, présentée lors d'une journée technique, est prévue pour fin 2013. Elle permettra, expliquera le ministre, «de dresser une liste d'aménagements à réaliser selon un ordre de priorité. Elle nous permettra de préconiser des aménagements plus efficaces pour réduire les effets des inondations», ajoutant que 150 millions DA ont été consacrés pour son exécution. Encadrée par le ministère des Ressources en eau à travers l'Agence nationale des ressources hydriques (ANRH) et l'Agence spatiale algérienne (Asal), l'étude servira à la mise en place d'un programme comprenant des projets d'aménagement des cours d'eau et des berges d'oueds. M. Necib a appelé au respect du domaine public hydraulique et des normes de construction dans les zones situées le long des cours d'eau, qu'il faudra entretenir régulièrement. Une fois achevée, «chaque commune aura sa cartographie qui sera comme une sorte de feuille de route à caractère préventif». Le secteur des ressources en eau a prévu, dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, la réalisation de 70 projets de protection contre les inondations pour une enveloppe de 20 milliards DA. Plusieurs villes, notamment Annaba, Batna et Ghardaïa ont ainsi bénéficié de projets de protection de leurs zones urbaines contre les crues d'oueds qui les traversent.