Karim Djoudi, ministre des Finances, a exprimé la disponibilité de son département à combler les insuffisances existantes pour répondre aux préoccupations des opérateurs nationaux. «Le dispositif d'encouragement des PME pour la relance du secteur industriel a été mis en place et est opérationnel. S'il y a des insuffisances, nous sommes prêts à répondre. La balle est entre les mains des opérateurs», a-t-il indiqué lors de son intervention à la rencontre tripartite. L'argentier du pays a rappelé les mesures prises pour «améliorer la qualité de service au niveau des banques, accélérer le traitement des dossiers en attente et diversifier le financement». A propos de la Bourse d'Alger, le ministre a indiqué que «l'opération se poursuit et est au stade de l'identification des PME éligibles à ce genre d'opération après la publication du texte relatif à l'intégration des PME à cet établissement financier». A propos du rééchelonnement de la dette des entreprises, il a affirmé que le niveau de traitement a atteint les 70%. Le montant global déboursé par les banques pour le règlement de ce dossier s'élève, selon lui, à 127 milliards de dinars. L'annulation des agios réservés à ces entreprises bénéficiaires du rééchelonnement a coûté aux banques 35 mds de dinars depuis l'entrée en vigueur de cette mesure prise lors de la tripartite économique Gouvernement-UGTA-Patronat de fin mai 2011. Le ministre a rappelé les mesures prises pour faciliter l'investissement dans l'octroi du foncier, la réhabilitation et la création de nouvelles zones industrielles, les mesures fiscales et douanières. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a instruit la Banque d'Algérie (BA) à «faciliter et fluidifier les opérations relevant du secteur bancaire pour mettre un terme aux tracasseries quotidiennes rencontrées par les opérateurs et même les citoyens». «Il faut instaurer une rapidité de traitement des dossiers et des opérations de banque et diminuer les procédures administratives», a-t-il dit au gouverneur d'Algérie, Mohamed Laksaci, présent à la réunion de concertation entre gouvernement-UGTA et patronat. Selon lui, le contrôle de la circulation des fonds est nécessaire : «Il faut contrôler. Nous sommes tenus de respecter les mesures prudentielles. Pour cela, nous allons mettre en place les mécanismes nécessaires avec les parties concernées», a-t-il dit.