Des centaines de travailleurs des zones industrielles de Rouiba et Réghaïa ont observé hier un rassemblement devant l'entreprise publique Tameg, spécialisée dans la fabrication du cuir, pour dénoncer le licenciement du secrétaire général de la section syndicale et du président du comité de participation par le PDG de l'entreprise. «C'est de la provocation. Lors de l'action de protestation de la semaine écoulée, il leur a envoyé une notification d'arrêt de travail, deux jours après il les a licenciés parce qu'ils avaient déposé plainte contre lui et ont demandé de diligenter une commission d'enquête sur la gestion de l'entreprise. Lors de cette action, les contestataires sont décidés à l'unanimité à observer un sit-in devant le siège de la centrale syndicale à Alger lundi prochain. Une action qui sera suivie d'une marche le même jour vers le ministère du Travail pour alerter le ministre sur les dépassements graves commis à l'encontre des travailleurs de certaines entreprises privées étrangères. Les syndicalistes affirment que des dizaines de leurs camarades ont été licenciés par leurs employeurs de manière abusive, tandis que d'autres sont privés de leurs droits les plus élémentaires. Les représentants des travailleurs fustigent l'inspecteur du travail de Réghaïa qui, selon eux, ne fait rien pour obliger les patrons à appliquer la réglementation algérienne, notamment la loi régissant les relations de travail. «La plupart des entreprises privées n'ont pas encore signé les conventions de travail et elles n'accordent aucune prime à leurs employés. Malgré cela, aucune autorité n'a daigné lever le petit doigt pour mettre un terme à cette situation qui nous rappelle l'époque où nos aînés étaient exploités par les colons au dinar symbolique», s'indigne un syndicaliste.