Une réunion sera tenue dans le secteur de l'éducation nationale en janvier 2013 pour évaluer les étapes des réformes introduites dans le secteur depuis neuf ans. «On fera un bilan d'étape pour essayer de recenser les points forts et les points faibles de cette réforme. Par la suite, nous chercherons des propositions de solutions pour surmonter les difficultés qu'a connues le secteur de l'Education», a indiqué hier Abdelatif Baba Ahmed, ministre de l'Education nationale, sur les ondes de Chaîne 3 de la Radio nationale. «Si l'objectif de la démocratisation de l'enseignement a été atteint avec un taux de scolarisation de 97%, il reste à gagner le défi de la qualité pour préparer les générations futures à la compétition afin de permettre à l'Algérie d'avoir des ressources humaines en mesure de prendre en charge son développement», a-t-il ajouté. Pour ce qui concerne l'allégement du programme annuel, le ministre a souligné que son ministère envisage une réforme. A la question sur la surcharge des classes, soulevée au début de l'année, Baba Ahmed a assuré qu'une action avait été entreprise avec les walis pour réaliser les projets d'établissements prévus à cet effet. «Nous allons rattraper le retard accusé cette année. Ce qui nous permettra d'aborder la prochaine rentrée 2013 dans de meilleures conditions et d'avoir un nombre d'élèves plus faible par classe, si on le compare à celui de l'année en cours», a-t-il affirmé. En ce qui concerne la qualité de l'enseignement dispensé, le ministre a «regretté le retard accusé dans l'acquisition des moyens matériels et la formation des formateurs». Selon le ministre, le secteur souffre d'un manque de management dans le suivi des opérations de formation et d'outils d'enseignement. Evoquant la gestion des œuvres sociales de l'éducation, gelées depuis 2010, Baba Ahmed a affirmé que son secteur planche sur ce dossier. Dans ce contexte, il a précisé que «la commission nationale a été élue et les commissions de wilaya et les structures de gestion ont été installées, quasiment dans toutes les directions de l'éducation». Le ministre a souligné par ailleurs que la maîtrise des langues constitue un élément important pour l'acquisition des sciences, une fois arrivé à l'université. Pour ceci, «on avait déjà fait appel à des retraités et à des contractuels afin de faire face aux déficits actuels», a-t-il dit.