Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, estime que l'objectif de la quantité a été atteint avec un taux de scolarisation de 97%, grâce à la démocratisation de l'enseignement. Il reste, fait-il remarquer, le pari de la qualité, car il faut préparer les générations futures à la compétition et donner à l'Algérie les ressources humaines dont elle a besoin pour son développement. C'est le bon moment, selon lui, pour faire un bilan d'étape dans le secteur de l'éducation, recenser les points forts et les points faibles et corriger ce qu'il y a lieu de corriger pour surmonter les difficultés, en matière de programmes, notamment, à alléger ou à revoir ou à corriger. Il rappelle que la réforme a été lancée avec le début du XXIe siècle et après 9 années de mise en œuvre, il est temps d'évaluer le chemin parcouru. Il annonce la mise en place, dès janvier 2013, du conseil national des programmes, du conseil national de l'éducation et de la formation et de l'observatoire de l'éducation, trois organes autonomes prévus par la réforme et qui ne seront pas sous la tutelle du ministère de tutelle pour leur permettre de pouvoir apporter les critiques et les corrections nécessaires. Il fait observer que la réforme de l'éducation a été appliquée dans les cinq années du primaire et dans les quatre années du moyen et va être étendue au cycle du secondaire. Il promet un bilan final dans trois ans. Le ministre a reconnu que le secteur était décrié par les parents d'élèves, certains enseignants et les élèves eux-mêmes. Son ministère envisage l'allégement de certains programmes. S'agissant de la surcharge des classes, il estime que de nouvelles infrastructures pourront régler ce problème. Il déplore le retard accusé dans l'acquisition des moyens matériels et la formation des formateurs pour l'encadrement de l'enseignement des TIC. Le point faible se situe, à son avis, dans le management qui connaît des manques.