Né en 1972, K. Hamid, père de deux enfants âgés de 10 et 11 ans, est un consommateur d'alcool invétéré et un toxicomane de longue date. Il a l'habitude des libations entre amis, qu'il ramène à la maison. Il battait souvent son épouse, qui ne pouvait plus supporter cette vie. Elle a fini un jour par fuir le domicile conjugal situé dans la localité d'El-Karma, accompagnée de son jeune fils. Pendant quarante jours, Hamid recherchera son épouse jusqu'au jour où il apprendra qu'elle se trouvait chez une famille habitant Hassi Mafsoukh, une localité située entre Oran et Arzew. Le 21 février 2011, accompagné de trois de ses amis et complices et d'une jeune fille à laquelle il a remis une somme de cinquante mille dinars, il part retrouver son épouse. Il demandera à la jeune femme qui l'accompagnait de frapper à la porte d'entrée de la maison où son épouse a trouvé refuge. Dès l'ouverture de la porte, Hamid, muni d'une arme de poing, d'un sabre et accompagné de ses acolytes fit irruption dans la maison. Il ne trouva pas son épouse. Pour se venger, il brutalise deux jeunes femmes retrouvées sur les lieux. Il repart après avoir enlevé une des deux jeunes femmes et volé une chaîne en or qui pendait au cou de l'autre. Il emmènera sa victime dans un endroit isolé et abusera d'elle avant de prendre la fuite avec ses comparses. Ce n'est qu'au mois d'août dernier qu'il a été arrêté par les services de sécurité, avec en sa possession une quantité de cocaïne. Lundi dernier, à la barre du tribunal criminel, l'accusé et deux de ses complices (le troisième est toujours en fuite) ont tenté de faire croire que c'était un coup monté par l'épouse, présente lors du procès. Il affirmera que celle-ci s'est rétractée devant le juge d'instruction tout en reconnaissant au passage que son mari consommait de la drogue et des boissons alcoolisées et qu'il la battait souvent. Le procureur de la République a requis 15 ans de réclusion criminelle à l'encontre des trois accusés, alors que les avocats de la défense ont plaidé non coupables et demandé l'acquittement pur et simple pour leurs mandants. Après délibérations, reconnus coupables par le tribunal d'association de malfaiteurs, d'enlèvement, de coups et blessures volontaire et de viol, les trois accusés, multirécidivistes pour des faits similaires, n'ont pas bénéficié des circonstances atténuantes et écopé chacun de 13 ans de réclusion criminelle et d'une amende d'un million de dinars. Quant au complice en fuite, il a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle par contumace et à une amende de deux millions de dinars.