Entre 80 000 et 90 000 Palestiniens dont 50 000 enfants ont été déplacés, depuis le début de l'agression israélienne contre la bande de Ghaza, révèle un rapport du bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha). Selon le rapport distribué lundi par le centre d'information de l'ONU au Caire, l'Agence des Nations unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) se charge de 31 refuges qui accueillent 25 696 personnes, précisant que seul «un cessez-le-feu serait en mesure de pallier cette crise humanitaire à Ghaza». Le document a évoqué à ce propos la situation difficile endurée par les Palestiniens dans ces refuges qui arrivent à peine à contenir le grand nombre de déplacés, notamment dans la région de Djabalya, citant à titre d'exemple une école qui abrite entre 1700 et 1900 personnes. Le rapport précise que l'ouverture de nouveaux refuges est impossible en raison de l'insécurité régnante outre le manque de couvertures et de groupes électrogènes. Sur le plan sanitaire, la même source relève une surcharge des hôpitaux en raison du nombre croissant de blessés, en sus des difficultés rencontrées par le secteur de la santé à Ghaza, les équipes médicales dépêchées par plusieurs pays n'arrivant pas à rejoindre la région, sans compter les obstacles entravant l'acheminement des médicaments et du matériel médical et l'évacuation sanitaire des blessés en dehors de la bande. Les hôpitaux sont alimentés en énergie électrique à raison de 3 à 4 heures par jour, alors que le carburant disponible pour le fonctionnement des groupes électrogènes ne suffit pas pour plus de 5 jours. Par ailleurs, 198 malades, dont la plupart des blessés de l'agression israélienne, ont été évacués depuis deux jours vers des hôpitaux égyptiens via le terminal de Rafah. S'agissant de l'alimentation en électricité, l'Ocha a précisé que l'unique centrale électrique de Ghaza a été partiellement remise en service et elle produit actuellement 30 mégawatts, ajoutant que 30% seulement des habitants de la bande de Ghaza sont alimentés en électricité. Les habitants de Ghaza déplorent un manque crucial en eau, près de 500 000 personnes étant complètement privées d'eau alors que 500 000 autres sont alimentées à raison de 4 à 6 heures quotidiennement et de 2 à 3 jours par semaine pour le reste de la population, poursuit le rapport. L'Unicef a assuré l'alimentation en eau potable au profit de quelque 500 familles depuis trois jours, alors que l'on envisage de ramener des citernes et des pompes, relève le même document. Selon la même source, l'Unrwa a distribué, ces deux derniers jours, des denrées alimentaires à 4451 personnes nécessiteuses et procédé à la reconstitution des stocks de 7 à 10 centres de distribution de produits alimentaires, au moment où 80 camions chargés des vivres sont entrés à Ghaza, durant les deux derniers jours, via le passage de Karam Abou Salem, alors que le terminal de Rafah a été rouvert dimanche pour évacuer les urgences médicales.