NEW YORK (Nations unies) - Les habitants de la Bande de Ghaza sont privés de 17% de leur territoire et de 35% de leurs terres cultivables alors qu'en mer les pêcheurs ne peuvent pas se rendre dans 85% de la zone maritime à laquelle ils ont en principe droit selon les Accords d'Oslo, ont rapporté jeudi les agences de presse citant deux agences de l'ONU.Selon un rapport rendu public jeudi par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et le Programme alimentaire mondial (PAM), Israël, ces dix dernières années, a progressivement accru les restrictions d'accès aux terres agricoles et aux zones de pêche de la bande de Ghaza, affectant directement les agriculteurs et pêcheurs du territoire palestinien et indirectement les 1,5 million d'habitants qui y vivent. Basé sur une centaine d'entretiens réalisés entre mars et avril 2010, ce rapport examine l'impact humanitaire des restrictions de circulations imposées par l'armée israélienne aux Palestiniens de la bande de Ghaza. Selon ce document, en dépit de son retrait unilatéral de Ghaza en 2005, l'armée israélienne a étendu les zones interdites d'accès aux civils. Depuis 2008, ceux-ci sont ainsi totalement ou partiellement interdit d'accès aux terres situés à moins de 1.500 mètres de la ligne de démarcation et à 3 milles nautiques des côtes."Environ 178.000 personnes, soit 12% de la population de la bande de Ghaza, sont directement affectées par ces restriction imposées par les militaires israéliens", souligne le rapport.