Des détenus politiques sahraouis ont appelé le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à ouvrir «une enquête indépendante» sur ce qui s'est passé lors de l'agression du camp de Gdeim Izik par les forces marocaines à la fin novembre 2012, selon une lettre adressée par ces détenus à l'occasion du 64e anniversaire de la Journée mondiale de la déclaration sur les droits de l'Homme, rapportée par l'Agence de presse sahraouie (SPS). La lettre appelle Ban Ki-moon à la nécessité «d'ouvrir une enquête indépendante sur ce qui s'est passé lors de l'agression du camp de Gdeim Izik par les forces marocaines et sur les évènements qui ont suivi dans la ville de Layoun, et sur les graves violations des droits de l'Homme qui ont accompagné cette agression et le jugement des responsables marocains impliqués dans ces évènements». Les 24 détenus politiques sahraouis qui croupissent dans la prison de Salé ont plaidé pour «permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination, à travers l'organisation d'un référendum libre, intègre et juste où les enfants de ce peuple choisiront leur avenir en toute liberté, à l'instar de tous les pays du monde». La lettre a mis l'accent sur la nécessité de «protéger les droits de l'Homme au Sahara occidental à travers l'élargissement des prérogatives de la Minurso au contrôle du respect des droits de l'Homme dans le territoire occupé». Les auteurs du document qui a retracé les conditions de détention et ce qui s'est passé lors de l'enquête qui a duré près de deux ans, ont appelé le secrétaire général de l'ONU à «intervenir en urgence auprès de l'Etat marocain pour notre libération de même que l'ensemble des détenus politiques sahraouis et à leur tête Yahia Mohamed Hafed Aizaa et à mettre la lumière sur le sort des personnes enlevées au sort inconnu».