Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a souligné l'attachement du Front Polisario au processus de négociations avec le Maroc afin de permettre au peuple sahraoui d'accéder à l'autodétermination dans le cadre de la légalité internationale et des résolutions des Nations unies. Les négociations avec le Maroc sont «nécessaires» et «la porte de ces négociations demeurera ouverte au moins jusqu'au mois d'avril prochain», a indiqué jeudi le président Abdelaziz sur les ondes de la Chaîne Une de la Radio nationale, souhaitant voir la question sahraouie aboutir à un règlement final à travers des négociations. Il a ajouté, dans le même contexte, que les contacts et les pressions «se poursuivront face aux pratiques marocaines», soulignant la nécessité «d'exercer des pressions réelles et efficaces sur la partie qui entrave la loi et s'oppose aux décisions de l'ONU pour l'amener à se conformer à la légalité internationale». «J'entreprendrai, dans le cadre de cette démarche, des contacts avec les pays membres du Conseil de sécurité, avec les amis du Secrétaire général de l'ONU et les Etats influents sur la scène politique internationale en vue de les convaincre d'exercer davantage de pressions sur la Maroc et orienter ainsi la question sahraouie vers une solution pacifique», a soutenu le président Abdelaziz. Le soutien du Parlement européen Le Parlement européen (PE) a appelé jeudi au «respect des droits fondamentaux de la population du Sahara occidental», en exigeant que ce territoire sous occupation marocaine soit ouvert aux observateurs indépendants, aux ONG et aux médias. Dans une résolution sur les droits de l'homme dans le monde, le PE a exprimé son «inquiétude quant à la détérioration des droits de l'homme au Sahara occidental» et appelé au «respect des droits fondamentaux de la population du Sahara occidental, y compris la liberté d'association, la liberté d'expression et le droit de manifester». Les parlementaires européens ont également demandé que «soient libérés tous les prisonniers politiques sahraouis», et exigé que le territoire du Sahara occidental «soit ouvert aux observateurs indépendants, aux ONG et aux médias». Le PE a réaffirmé en outre son soutien à «l'établissement d'un mécanisme international visant à contrôler le respect des droits de l'homme au Sahara occidental».