Patriote etfigure de proue de la Révolution algérienne au sud du pays, Hadj Moussa Akhamokh continue à être le symbole historique des touaregs. La commémoration de sa mort a été marquée par une conférence organisée hier par l'association Machaâl Echahid à la maison de la culture de la ville de Tamanrasset. Une rencontre à laquelle ont été conviées des personnalités ayant connu Hadj Moussa Akhamokh et l'ont côtoyé, à l'instar du Dr Mohamed Lahcène Zghidi, le député FLN, Mahmoud Guemmama et son fils qui était l'invité d'honneur, Hadj Mohammed Akhamokh. Mohamed Abbad, président de l'association Machaâl Echahid, qui est à l'origine de cette célébration pour la deuxième fois dans la région natale du défunt moudjahid, a tenu à «rendre hommage à toute sa famille et aux patriotes qui continuent à lutter pour protéger et préserver l'intégrité des touaregs et l'union de l'Algérie». Une mission qui n'est pas tout à fait facile vu les multiples pressions extérieures et les tractations que connaît le nord du Mali. Cependant, le député FLN, Mahmoud Guemmama, a estimé de son côté que l'objectif de cette célébration est la préservation «des œuvres patriotiques réalisées par le symbole des populations du Hoggar». Lors de son intervention, le député a affirmé que les touaregs, avec qui il est en constante relation, sont contre toute intervention militaire étrangère dans le nord du Mali. Il précise, dans ce sillage, que les touaregs de la région qui ont combattu aux côtés des Algériens durant la période coloniale s'alignent toujours sur la position officielle de l'Algérie et s'opposent farouchement à toute intervention militaire dans la région. Selon lui, le danger persiste et menace la «seule force du nord de l'Afrique, à savoir l'Algérie, après que la sécurité de l'Egypte, de la Tunisie, de la Libye et de la Syrie a été terriblement menacée». Le Dr Mohamed Lahcène Zghidi a fait, pour sa part, une intervention lors de cette conférence, où il a souligné que «les populations du Hoggar, à l'instar de celles des autres régions, ont pris part de manière active à la lutte de Libération nationale et ont repoussé la proposition du général de Gaulle qui voulait séparer le Sahara du reste de l'Algérie». Evoquant les différentes batailles livrées par les touareg depuis 1830, l'orateur a insisté particulièrement sur «celle de 1898 qui, dit-il, a mis en déroute les forces d'occupation françaises qui s'étaient aventurées dans le Hoggar pour domestiquer les populations locales». Le Dr Zghidi considère Hadj Moussa Akhamokh comme un député légendaire doublé d'un grand cœur. «Il prônait l'unité de l'Algérie et a imposé son avis même face au colonialisme français, en refusant d'être le roi du Sud de l'Algérie». Il ajoute qu'il a préféré «l'unité de l'Algérie au règne sur la région». Akhamokh était, selon lui, une référence, un exemple de probité.