Moscou n'a pas fait preuve de forcing diplomatique depuis le début de l'agression criminelle de l'Etat hébreu. Le conflit russo-ukrainien sur le gaz, les troubles en Ingouchie et au Daguestan peuvent-ils justifier le silence des responsables du Kremlin ? La Russie faisait pourtant de la cause palestinienne une question prioritaire dans sa politique étrangère. Au vu du génocide qui s'éternise à Ghaza, il semblerait que la donne a réellement changé. L'on ne peut plus compter sur l'appui de Moscou, relèvent ceux qui sont au fait de l'actualité géostratégique.
«Israël se livre à une extermination planifiée des civils palestiniens en faisant un maximum de victimes, notamment parmi les femmes et les enfants». C'est ce qu'a tenu à souligner le président du centre d'analyses Russie-monde musulman, Chamil Saltanov. Cet expert russe a dénoncé la campagne de désinformation entamée par les criminels sionistes. Il a également affirmé que «les barbares de l'Etat hébreu préparaient ce génocide depuis une année», afin de détruire les infrastructures de base comme les hôpitaux. Tout en condamnant le recours des cannibales sionistes à l'utilisation du phosphore blanc. A l'exception de quelques déclarations, les responsables russes n'ont pas usé, comme dans le passé, de leur poids afin de mettre un terme à cette offensive militaire israélienne. Le 5 janvier, le président Dimitri Medvedev avait appelé à «un cessez-le-feu le plus rapidement possible à Ghaza». Cet appel ne remplace aucunement une ferme condamnation. Mercredi dernier, la Russie avait prévenu «contre une catastrophe humanitaire dans la bande de Ghaza». «Il faut arrêter d'urgence l'effusion de sang», avait indiqué Andreï Nesterenko, porte-parole des affaires étrangères russe. Encore une fois, les déclarations n'étaient pas en mesure de peser sur le cours des évènements. Loin d'avoir la stature de la Russie, le Venezuela, de par la décision de Hugo Chavez, a expulsé l'ambassadeur de l'Etat hébreu de Caracas.