Les chiens et chats errants sur la voie publique sont devenus un véritable phénomène à Oran où l'on compte pas moins de 3680 personnes victimes de morsures, enregistrées durant les onze premiers mois de l'année, ont indiqué des sources sanitaires. Ces morsures, d'une fréquence moyenne de 334 cas par mois, n'ont pas, fort heureusement, causé de décès. Les victimes ont été rapidement prises en charge au niveau des différents établissements sanitaires de la wilaya, selon la même source qui a relevé qu'aucun cas de rage canine n'a été enregistré à l'occasion de ces morsures. Les enfants sont les plus exposés à ces morsures, surtout ceux résidant dans les zones enclavées où l'on relève une prolifération des animaux de compagnie en vadrouille. Ainsi 633 enfants de moins de 10 ans ont été victimes de morsure. 602 sont âgés entre 10 et 19 ans. L'analyse des données a démontré que 78% des cas de morsures sur des personnes sont provoqués par des animaux errants. La majorité de ces morsures, relevées par les établissements sanitaires et ceux de l'inspection vétérinaire, sont d'origine canine avec 48%, suivie par celles causées par des chats 31%. Les rongeurs ont causé 20% des morsures relevées dans ce bilan. Cette étude démontre que parmi les facteurs favorisant la prolifération des chiens errants dans la wilaya figurent, en bonne place, les décharges anarchiques et les abattoirs illégaux non conformes aux normes de l'hygiène. Elle démontre également que les campagnes de dératisation, lancées périodiquement par les services communaux d'hygiène (BHC), n'ont pas eu l'effet escompté puisque les rats et souris trouvent en les décharges sauvages, un garde-manger qui leur permet de prendre le contrôle de plusieurs cités de la wilaya. L'absence de campagnes de ramassage de chiens et chats errants est également un autre facteur qui favorise la prolifération du phénomène.