Plus de 320 enfants tués. Tel est le lourd tribu payé par la Palestine à la barbarie israélienne, à l'acharnement aveugle dont fait preuve l'entité sioniste envers la population civile et envers la frange la plus vulnérable d'entre elle que sont les enfants. Près de la moitié de la population de Ghaza a moins de 16 ans. Ce sont les plus exposés aux frappes israéliennes et en sont les principales victimes. Ils sont tués, pris au piège dans leur maison, en train de jouer dans la rue ou même en route pour un abri plus sûr de l'ONU, par exemple. Bien plus encore sont blessés, mutilés ou traumatisés à vie. D'ores et déjà, durement affectés par des années de violences, d'insécurité, d'humiliation, de mal vivre et de pauvreté, l'impact psychologique et psychosocial des raids et des bombardements vient s'ajouter au désespoir de toute une génération plongée dans la haine. Ainsi, selon les rares études menées sur le terrain à ce sujet, la plupart de ces enfants ont vu des morts, ont été témoins de fusillades, de combats et d'explosions, plusieurs ont été blessés ou torturés, ont reçu des gaz lacrymogènes, ont vu leur maison fouillée et endommagée ou ont assisté à l'humiliation d'un proche. Ils ne vivent pas la vie normale d'enfants de leur âge, privés d'amour, d'école, de divertissement et de jeux. La liste des effets de ces chocs psychologiques est longue. D'après de nombreux psychologues et cliniciens, 98% d'entre eux souffrent du syndrome du stress post-traumatique, se traduisant par de l'énurésie, des insomnies, des tics nerveux, des cauchemars, des crises de larmes, des douleurs psychosomatiques, de l'introversion, une perte d'appétit et des troubles du langage, tels les bégaiements. De même, il est fait état d'un nombre croissant d'enfants incapables de sourire et perdent confiance en le pouvoir de leurs parents à les défendre et à les protéger, constatant l'angoisse et la peur qu'eux-mêmes ressentent. Il a aussi été constaté que nombreux étaient ceux qui éprouvaient des difficultés à se concentrer, parce qu'ils étaient obnubilés par la pensée terrifiante de retourner chez eux et de trouver leurs parents ensevelis sous les ruines de leur maison. Mais le plus inquiétant est que tous ces facteurs aidant, les capacités mentales et créatives des enfants s'en trouvent affectées, les poussant à recourir à des actes de plus en plus extrêmes. Ainsi, les deux tiers des enfants ou adolescents palestiniens ont pour seul désir de mourir en martyrs contre l'armée israélienne. La haine engendrant la haine, cette contrée sera-t-elle vouée à une spirale infernale, un cercle vicieux sans fin ?