Alors que le Liban est soumis à un bombardement intensif de la part d'Israël qui se traduit par des centaines de victimes toutes civiles parmi lesquelles des enfants et des vieillards, les télévisions européennes dans leur grande majorité se limitent à faire... de l'info tout en affichant ouvertement une partialité qui fait une fois de plus la part belle à l'Etat sioniste. C'est dans ces moments de douleur vécus par les populations arabes qu'apparaît, en fait, le jeu sournois des médias occidentaux qui, quelles que soient les circonstances dans lesquelles se déroulent les conflits qui font l'actualité au Moyen-Orient ou les motivations politiques et géostratégiques qui les soutiennent, ont déjà choisi leur camp. Prenant le prétexte des trois soldats pris en otage par le Hezbollah, Israël a sorti l'artillerie lourde pour attaquer un pays déjà meurtri par des années de guerre civile et donc encore très affaibli pour une riposte efficace et durable. Les images qui passent sur les écrans du monde entier se passent de tout commentaire. On y voit des scènes de destruction massive du potentiel économique libanais, des quartiers en feu, des populations dans le désarroi,mais si ce spectacle de désolation est rapporté avec ce souci du détail, il ne fait l'objet en revanche d'aucune critique objective qui devrait mettre l'Etat hébreu au pied du mur. A peine si ces télévisions qui passent pour être les championnes de la liberté d'expression n'accusent pas les Libanais d'avoir ce qu'ils méritent en provoquant les faucons sionistes. C'est en effet stupéfiant de voir comment sont livrés les événements tragiques qui nous parviennent de cette partie du monde. Entre deux antagonistes à la puissance de feu complètement disproportionnée, c'est en filigrane vers l'entité qui dispose d'un arsenal vingt fois supérieur et de surcroît qui mène une politique d'agression caractérisée, que les analystes les plus avisés se montrent les plus compréhensifs. Cette tendance pro-israélienne qui n'est pas nouvelle et qui se propage comme une traînée de poudre dès lors que l'Etat hébreu a besoin de couvrir ses visées annexionistes entre, en réalité, dans la logique du travail de sape mené par les médias internationaux où domine le lobby juif. Les télévisions sont à la pointe du combat pour brouiller les cartes et transformer tout ce que les sionistes produisent comme horreurs en réactions normales répondant aux principes de la légitime défense. Ainsi, Israël, qui ne cesse, sous la protection renforcée du gendarme du monde, de se livrer aux actes terroristes les plus barbares contre les Arabes, jouit de toute l'impunité alors que les lois internationales sont claires quant à ses agissements. Une image extérieure toujours soignée grâce au lobby dominant qui joue un rôle d'une importance capitale dans le système de la médiatisation positive dans lequel Israël a toujours raison. Un système bien huilé qui fonctionne à la perfection avec les hommes et les femmes qu'il faut, triés sur le volet parmi les intellectuels, journalistes, spécialistes du Moyen-Orient... Pour preuve, les débats qui sont organisés pour expliquer cet affrontement entre Israéliens et Libanais (saisissez la nuance) et qui réunissent des interlocuteurs qui ont du mal à dissimuler leur penchant. Sur les plateaux des télévisions, Israël n'est jamais condamné, c'est dire le parti pris d'une pratique journalistique qui s'en f... éperdument de l'éthique pour ne se consacrer qu'à l'essentiel. Mais si les télés occidentales qui défendent des valeurs qui leur sont plus proches sont critiquables, les écrans arabes ne font pas pour leur part grand-chose pour rétablir l'équilibre. Trop dogmatiques, ils continuent de privilégier les lamentations à l'action. Finalement, c'est notre Unique qui reste la plus conséquente avec elle-même en démontant le mécanisme de la paranoïa sioniste par des commentaires sans détours. Celle-ci a touché un point sensible en parlant de la vulnérabilité d'Israël suite aux missiles du Hezbollah, sujet qui évidemment n'a pas été vu de la même façon ailleurs.