Pour son troisième jour, le 9e Festival du film amazigh a continué à enchanter le public de Sidi Bel Abbès en projetant au moins 30 films dont 19 étaient en compétition. Le cinéma iranien était l'invité d'honneur de cette 9e édition. Après l'Irlande en 2005, le Liban en 2007 et la Suisse en 2008, «c'est au tour de l'Iran de faire découvrir son génie cinématographique», ont déclaré les organisateurs de ce festival. 6 films iraniens portant un regard profond et critique sur l'actualité dans le monde ont été projetés dont Le fils de Maryam de Hamid Jebeli et Gilaneh de Rakhsshan Bani Etemad, sous-titrés en français et en anglais. Le cinéma iranien était le sujet de longs débats avec la présence et l'intervention du chef de la délégation et directrice du festival iranien, Katayoon Shahabi, le réalisateur du film Son of Maryam, Hamid Djebili, qui ont mis à nu les entraves et les difficultés pouvant survenir lors du tournage. En outre, le grand écrivain et critique turque Nedim Gürsel, Fatéma Zohra Lallaoui d'Algérie, Azzouz Beggag, Jean-Jacques Bernard et Ernest Pépin de France ont ouvert le débat autour de l'adaptation à l'écran sous le thème «La nécessaire trahison ou les incertitudes de la fidélité». Gürsel, qui a ouvert le débat, a déclaré que «depuis les débuts du cinéma, les romans ont très souvent fourni la matière aux réalisateurs» et s'est posé l'éternelle question de la nécessaire trahison du cinéaste.