Les travailleurs du Contrôle technique de construction (CTC) menacent d'un débrayage général dans les prochains jours. Cette décision, qui sera entérinée par l'ensemble des représentants des travailleurs à l'issue de la conférence nationale des secrétaires généraux du SGP Genest, prévue à la fin de la semaine, trouve son origine dans «la décision de licenciement prononcée à l'encontre de Nacer Saci, secrétaire général du syndicat CTC Est». Dans une lettre adressée le 30 décembre dernier au secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l'habitat et de l'urbanisme (FNTHU), «les syndicats d'entreprises des cinq CTC ont sollicité ce dernier pour intervenir immédiatement afin de réintégrer le cadre dans son poste», jugeant «arbitraire» son licenciement. Dans la même lettre, adressée également au ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme et à toutes les directions générales des CTC et au SGP, les cinq syndicats ont donné «un ultimatum de huit jours pour rendre exécutoire cette décision faute de quoi, un débrayage général sera déclenché par tous les travailleurs au niveau du territoire national». «Après une longue attente et plusieurs rounds de négociations et de médiation entre les membres du bureau fédéral de la FNTHU et l'administration du CTC Est, cette dernière vient, à notre grand étonnement, de décider de maintenir sa décision de ne pas réintégrer notre frère SG du syndicat d'entreprise CTC Est», lit-on dans cette lettre rédigée par l'ensemble des syndicats. En dénonçant l'absence de dialogue pour éviter ce genre d'incident, les rédacteurs de ce document affirment que «leur espoir de trouver un climat de dialogue et de concertation s'est volatilisé devant une administration qui continue malheureusement d'ignorer les lois de la République et la réglementation en vigueur régissant les relations de travail et l'exercice du droit syndical». En insistant sur le maintien de la revendication de la réintégration de M. Nacer Saci à son poste, les syndicalistes annoncent «la saisie de l'Inspection du travail et menacent de passer à l'action».