Des dizaines d'habitants de la cité 1063 logements location-vente, qui se disent excédés par la gestion de leur site par l'AADL, observent depuis quelques jours des mouvements de protestation. Mercredi dernier, ils se sont rassemblés devant le siège de la Direction régionale Ouest de l'Agence d'amélioration et de développement du logement (AADL), pour exprimer leur mécontentement face à la détérioration continue de leur cadre de vie. Les contestataires, qui ont brandi des banderoles où on pouvait lire des slogans hostiles à l'AADL dont «2600 dinars de charges mensuelles = 0 services», «Non aux cités-dortoirs», «Où va notre argent ?» et «Non à l'incompétence et la médiocrité», ont réclamé l'ouverture d'une enquête ministérielle pour faire la lumière sur les graves manquements relevés dans la gestion de leur cité livrée en 2005. Les membres du comité de quartier, qui ont encadré cette action, affirment que «les gestionnaires de l'AADL ne peuvent même pas changer une lampe grillée.A chaque fois qu'on se rend à l'agence pour réclamer la réparation d'un ascenseur ou tout simplement le changement d'une lampe, on nous dit que ces réclamations doivent être adressées à la direction générale d'Alger. Ce n'est pas normal ! A quoi sert cette direction régionale si elle ne peut pas intervenir pour assumer ses responsabilités de gestion de ses sites». Le comité des habitants a exigé l'envoi d'une commission d'enquête à leur cité, pour s'enquérir des défaillances dans la gestion immobilière. Selon certains habitants, aucun budget de gestion n'est affecté à la direction locale de cette agence pour prendre en charge l'entretien des immeubles et des parties communes. «Les loyers sont versés directement dans le compte principal de l'agence à Alger. Tout est centralisé au niveau de la direction générale de l'AADL. La direction locale ne dispose d'aucune autonomie financière pour assurer la gestion immobilière pourtant garantie par des clauses contractuelles», affirment ces habitants. Ces derniers, en colère, exigent la décentralisation des services de la gestion immobilière au niveau de cette agence. «Nous voulons une contrepartie aux charges mensuelles que nous versons», déclarent ces derniers qui menacent de durcir leur mouvement et de recourir à la justice, si rien ne vient améliorer la situation. D'ailleurs, ils se sont fixé comme objectif d'élargir la mobilisation, «pour faire aboutir nos revendications qui sont légitimes. Ce coup de colère des habitants de cette cité risque de s'étendre à d'autres sites relevant de l'AADL. Les habitants de la cité 1377 logements location-vente près du rond-point de la pépinière et ceux des 1196 logements situés près de l'université Mohamed-Boudiaf, font face aux même difficultés, estiment de nombreuses sources qui soutiennent que la nouvelle direction de l'AADL devra faire l'effort de respecter ses engagements car il y va de sa crédibilité.