Les dirigeants arabes ont appelé, à l'ouverture des travaux de la réunion extraordinaire du conseil de la Ligue arabe hier à Doha (Qatar), à l'arrêt immédiat de l'agression israélienne contre Ghaza et à l'unité des rangs arabes. Dans son allocution d'ouverture, l'émir du Qatar, Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, a souligné la nécessité de l'arrêt de l'agression, du retrait immédiat des forces de l'occupation de la bande de Ghaza, de l'ouverture de tous les points de passage et de la levée du blocus illégal. L'émir du Qatar a souhaité «la présence de tous les pays arabes» pour «débattre ensemble» des moyens de faire cesser l'agression contre Ghaza. Le chef du bureau politique du mouvement palestinien Hamas, représentant des factions palestiniennes à la réunion, Khaled Mechaâl, a souhaité, pour sa part, que «ce sommet adopte des décisions qui contribueront à l'arrêt de l'agression, à la levée du blocus et à l'ouverture des points de passage», soulignant la nécessité «d'imputer à Israël la responsabilité des crimes qu'il commet et de le juger». Il a en outre affirmé «le droit du peuple palestinien à la résistance», tout en appelant à «l'arrêt de toute forme de normalisation avec Israël». M. Mechaâl a appelé les pays arabes à œuvrer à la reconstruction de Ghaza et à parrainer la réconciliation palestinienne. Le chef du bureau politique du mouvement Hamas a appelé à une «unité nationale face à l'agression». «Nous sommes prêts à rencontrer toutes les forces palestiniennes et restons ouverts à un dialogue palestinien sérieux pour traiter tous les dossiers», a-t-il déclaré. Il a estimé important d'«écouter la voix de la résistance», rejetant l'idée d'«une trêve tout en maintenant le blocus», le qualifiant de «déclaration de guerre». Le président syrien Bachar Al Assad a appelé à l'arrêt de l'agression et à la levée du blocus imposé à Ghaza, insistant sur l'importance de voir cette réunion sortir avec «des décisions qui donnent lieu à des actes». «La paix véritable est celle qui rétablit les personnes dans leurs droits», a-t-il ajouté. Le président soudanais Omar Hassen El Bachir a condamné «le génocide collectif» auquel font face les Palestiniens, soulignant à ce propos «l'incapacité de la communauté internationale de faire cesser l'agression». Les présidents iranien Mahmoud Ahmadinejad et sénégalais Abdoulaye Wade ont eux aussi condamné à l'ouverture des travaux l'agression israélienne contre les civils à Ghaza.