Le mécontentement s'est propagé hier à d'autres filiales comme l'ENMPT et l'ENPC dont les travailleurs voient d'un mauvais œil le dernier accord salarial. Ils exigent l'alignement de leurs salaires sur ceux des travailleurs de la compagnie mère. L'accord salarial, conclu récemment entre la direction générale et le Syndicat national de Sonatrach, n'a pas laissé indifférents les travailleurs des autres filiales du groupe de la compagnie qui, eux aussi, revendiquent les mêmes augmentations. C'est le cas des travailleurs de l'entreprise GTP de Hassi-Messaoud, une filiale du groupe Sonatrach chargée des travaux publics qui ont boycotté, hier et pour la deuxième journée consécutive la restauration pour exiger l'alignement de leurs salaires sur ceux des travailleurs de l'entreprise mère. Ainsi les travailleurs de la base LPG qui regroupe environ 500 employés ont refusé hier les repas qui leur ont été servis, exigeant de bénéficier des mêmes mesures attribuées récemment à leurs collègues de Sonatrach. Cette action a été aussitôt suivie par les centaines de travailleurs de la base de vie d'Irara et celle du 5-Juillet appartenant à la même filiale. La grogne a fait tache d'huile puisqu'on a appris, hier après-midi, que le même mouvement a été observé à la base TFT et El-Ghar où les travailleurs ont boycotté la restauration pour demander à leur syndicat de réagir pour obtenir les mêmes valorisations de salaires. Les travailleurs de GTP disent ne pas comprendre les deux poids deux mesures appliqués par la direction générale à des travailleurs relevant d'une même compagnie. Ils demandent, notamment, des augmentations des primes de panier, de nuisance, de travail posté et de l'indemnité de zone et de conditions de vie avec le même taux comme cela a été accordé aux autres travailleurs. Par ailleurs, on a appris hier, que le syndicat d'entreprise de GTP, dont le siège se trouve à Réghaïa, a saisi officiellement la fédération des pétroliers et la direction de l'entreprise pour demander une revalorisation des salaires pour les travailleurs de la filiale. Autre filiale du groupe Sonatrach qui bouillonne elle aussi, c'est celle de GCB (génie Construction et Bâtiment) de Boumerdès dont les travailleurs exerçant au Sud, notamment à Hassi-Messaoud et Hassi-R'mel demandent eux aussi l'alignement de leurs indemnités et salaires sur ceux des travailleurs de Sonatrach. Le conseil syndical de cette filiale, basée à Hassi-Messaoud, a été pressé, hier, par les travailleurs pour qu'il saisisse par écrit les responsables concernés au sujet de ces augmentations. Selon nos informations, le mécontentement s'est propagé hier à d'autres filiales comme l'ENMPT et l'ENPC, dont les travailleurs voient d'un mauvais œil le dernier accord salarial conclu qui s'est limité aux seuls travailleurs de Sonatrach. Ces filiales qui ont leurs propres organes de gestion et qui disposent de leurs propres conventions risquent de connaître des ébullitions dans les prochains jours.