Mais à quel jeu s'adonne la Sonatrach dans le dossier concernant la SSPA-MCA ? La semaine dernière on a procédé à l'installation du tout nouveau Conseil d'administration de ce club professionnel consécutivement à sa prise en main par la société pétrolière qui a racheté la grosse majorité de ses actions. Comme attendu la présidence de ce Conseil est revenue à un représentant de Sonatrach qui aura à diriger une structure où on trouvera 5 autres membres de cette société et 3 représentants issus du club amateur (CSA). Ce qui est tout à fait normal et logique vu que le CSA en question doit posséder des actions et siéger dans le Conseil d'administration de ladite SSPA comme le stipule le décret exécutif 06-264 relatif aux sociétés sportives commerciales. Il se trouve que le jour de l'installation du nouveau Conseil d'administration, les représentants du CSA, à leur tête son président Amar Brahmia, se sont présentés pour faire valoir les droits de leur club. Quelle n'a été leur surprise lorsqu'ils ont appris de la bouche même de l'un des cadres de Sonatrach que leur présence n'était pas souhaitable et que de toutes les manières ils ne pouvaient pas entrer dans la salle où devait se dérouler la cérémonie vu que leur élection du mois d'août dernier était contestée par ceux qui dirigeaient le club avant eux. Il leur a,également appris que l'affaire était en justice et que de ce fait il fallait attendre le verdict du tribunal pour savoir s'ils seraient ou non admis à siéger dans le Conseil d'administration. Le responsable de Sonatrach est peut-être sûr de son fait mais cela ne veut pas dire qu'il est dans le vrai. Si pour lui le scrutin d'août 2012 était l'objet d'une plainte en justice, pourquoi a-t-il accepté que les ex-membres dirigeants du CSA assistent à ladite installation puis à faire partie du Conseil d'administration ? Ce faisant n'a-t-il pas commis un impair ? Les responsables du CSA issus du vote d'août 2012 disposent d'un agrément tout ce qu'il y a de plus valable délivré par les services compétents de l'administration algérienne. De ce fait, les ex-membres dirigeants du CSA n'ont plus aucune légitimité. Si pour le responsable de Sonatrach les nouveaux dirigeants sont contestés par une action en justice, pourquoi les anciens dirigeants seraient-ils encore légitimes à ses yeux alors qu'ils ne sont plus reconnus par l'administration du pays ? La logique aurait voulu qu'il refuse l'accès de la salle aussi bien aux nouveaux qu'aux anciens dirigeants puisque tous sont concernés par une affaire en justice, mais lui a choisi son camp en acceptant que les seconds assistent à la réunion et pas les premiers. Il est d'autant plus dans le faux que tout le monde sait que ces anciens dirigeants sont des indus actionnaires de la SSPA puisqu'ils ont utilisé l'argent du CSA pour avoir des actions dans le capital du club professionnel. Il y a quelques jours, dans une interview qu'il nous avait accordée, le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Mohamed Tahmi, nous avait dit qu'il appartenait aux CSA d'intenter des actions en justice pour récupérer leur argent engagé dans ce genre d'affaire. Nous croyons savoir que l'actuel CSA-MCA a justement engagé des poursuites judiciaires dans ce sens. A supposer que la justice donne raison à Amar Brahmia et à son bureau, que va faire Sonatrach ? A supposer, également, que le CSA finisse par être reconnu d'une manière définitive et qu'il récupère ses sous, que vont devenir ceux qui siègent aujourd'hui dans le CA de la SSPA ? La compagnie pétrolière ira-t-elle jusqu'à faire siéger les membres légitimes du CSA en présence de ceux qui ont fait usage des sous de ce CSA pour avoir des actions ? Voila le genre de question à laquelle chaque mouloudéen souhaite avoir une réponse rapide car il y va de la crédibilité de leur club.