Les étudiants de la faculté des sciences politiques de l'université Hassiba-Benbouali, dans la wilaya de Chlef, ont entamé hier une grève illimitée en signe de protestation contre la dégradation des conditions dans la faculté et le laisser-aller de l'administration. Le bureau de la section de Chlef de l'Organisation nationale des étudiants algériens a appelé, dans un communiqué, tous les étudiants à répondre à l'appel de la grève afin de retrouver la dignité de l'étudiant. Il est aussi précisé que le secteur de l'enseignement supérieur a bénéficié dernièrement, dans le cadre du programme quinquennal du président de la République, des enveloppes financières faramineuses dont le but de promouvoir l'Université algérienne et la moderniser pour relancer le développement dont l'Université fait partie des priorités et des stratégies de l'Etat algérien. Il ajoute que, néanmoins, «la réalité de l'université Hassiba-Benbouali prouve que la deuxième partie de l'équation n'a pas été concrétisée, c'est-à-dire que tous les efforts déployés et l'argent débloqué n'ont pas atteints les objectifs souhaités». L'organisation a fait savoir également que les préoccupations des étudiants de la faculté des sciences politiques du pôle universitaire de Ouled Farès n'ont pas été prises en considération par l'administration concernée qui, d'après le même document, s'est contentée de donner des promesses mensongères. Parmi ces préoccupations figurent le sort des étudiants de sciences politique Mastère1 dans toutes ses spécialités et malgré l'affichage de listes nominatives des groupes au niveau de la direction de l'université, les étudiants n'ont pas reçu de certificats d'inscription ni la carte d'étudiant. En plus de ces problèmes, les étudiants déplorent les décisions arbitraires de l'administration, l'absence de livres dans la bibliothèque, l'état des tableaux, l'absence de chauffage dans les salles de cours, dont le toit de certaines laissent passer la pluie.