Après trois semaines de protestation au niveau du complexe de Mers El Hadjadj, les agents de la société Algérie-Oman d'Ammoniac (AOA) ont observé, hier, un sit-in devant le siège de l'activité Aval de Sonatrach à Oran. Ces derniers veulent des solutions justes au litige qui les oppose à leur employeur, détenu à 49% par le géant pétrolier. Vers 11h, aucun responsable n'est venu écouter les doléances des travailleurs. «Nous avions connu la même réponse de Sonatrach lors des précédents sit-in que nous avions tenus», affirment-ils. Ces derniers dénoncent les conditions imposées par leur employeur qui n'a pas hésité à licencier 18 employés pour diverses raisons. «D'autres licenciements sont prévus, ce sont des sanctions agitées pour nous faire reculer», affirment-ils, en indiquant qu'ils sont prêts à déposer une démission collective, si les responsables ne répondent pas favorablement à leur plateforme de revendications. Parmi leurs revendications figure la gestion des contrats selon l'article 12 de la loi 90-11. Pour eux, certains agents exercent toujours sous contrat à durée déterminé (CDD), alors que la loi stipule qu'ils doivent être bénéficiaires de contrats à durée indéterminée (CDI). Concernant le volet financier, les agents estiment que les salaires sont injustement fixés. Autrement dit, les diplômes et l'expérience des travailleurs ne sont pas pris en considération dans la rémunération par l'employeur, contrairement à leurs collègues étrangers qui, eux, sont très bien rémunérés, même en ayant des diplômes inférieurs ou une expérience professionnelle moindre. Outre ces revendications, les protestataires demandent l'installation d'un comité de participation, qui demeure primordial. Le cadre de travail reste, selon eux, en deçà des attentes. «L'hygiène au niveau des sanitaires et des douches du complexe est déplorable», affirment nos interlocuteurs qui sollicitent une réaction de Sonatrach, «qui demeure notre principal défenseur dans ce conflit qui donne l'impression de s'enliser», affirment-ils.