Vahid Halilhodzic, le sélectionneur de l'Algérie défaite in extremis par la Tunisie dans la CAN-2013 mardi à Rustenburg (1-0), estime qu'il reste de «l'espoir» au vu du jeu produit et des nombreuses situations dangereuses que se sont procurées les Fennecs. Quelle est votre première réaction après ce match ? C'est une énorme déception pour moi et mes joueurs. Est-ce qu'on a mérité cette défaite ? Je ne sais pas. Je ne peux reprocher à aucun des joueurs leur prestation de ce soir. Ce but arrivé à la fin est cruel, mais c'est le football. Deux tirs de l'adversaire, et un dedans... Mon équipe a beaucoup dominé et s'est créé beaucoup d'occasions. Ils ont eu la réussite. A la mi-temps, j'ai dit à mes joueurs : «Attention les gars, le N°7 peut nous faire mal avec son pied droit. Il va dribbler à droite et frapper». On a été un peu naïfs par moments, pourquoi ne pas faire faute tout de suite quand il a dribblé? Prendre ce but à la 91e minute, c'est un peu de la malchance, mais le but est vraiment magnifique, on ne peut pas dire autre chose. Il reste encore deux matches, l'espoir existe. L'autre espoir, c'est notre qualité de jeu. Je n'ai vu aucune autre équipe créer du jeu et des occasions comme nous, mais la réussite nous a manqué. Votre homologue tunisien a dit que l'équipe qui a gagné est celle qui y croyait jusqu'au bout... Je ne commente pas les déclarations des autres. J'ai même mis quatre attaquants dans les quinze dernières minutes, parce que je croyais à la victoire. L'adversaire n'avait pas eu une seule frappe vers notre but. Parfois dans le foot, ce n'est pas toujours la meilleure équipe qui gagne. La seule vérité c'est le résultat, aujourd'hui on est perdant, c'est difficile à accepter mais il faut l'accepter. On a mis du rythme qui a beaucoup gêné la Tunisie. On a manqué d'expérience, de malice. Mon équipe n'est pas Barcelone, il ne faut pas exagérer non plus, mais regardez le nombre d'occasions. Après, c'est un manque de réussite. Sur le jeu, je ne peux rien reprocher aux joueurs. Dans les vingt dernières minutes, j'ai tout donné pour gagner.Il fallait peut-être préserver le nul ? Alors, c'est de ma faute. Mes joueurs ont souffert, mais l'adversaire beaucoup plus. J'ai vu l'adversaire un peu fatigué, et j'ai tenté, et je n'ai pas réussi. Cette défaite met l'Algérie dans une position inconfortable... On est dans une situation compliquée, il ne faut pas le cacher. L'espoir a diminué mais il reste. On va peut-être se battre sur la 2e place. L'espoir, c'est notre jeu. Ça peut marcher contre le Togo ou la Côte d'Ivoire. Dans l'amical contre l'Afrique du Sud, on a manqué des occasions. L'espoir existe encore, mais il est plus petit.