Une centaine de personnes, parmi lesquelles des militants sahraouis et des représentants de la société civile française, s'est rassemblée samedi place Trocadéro à Paris pour «exiger» la libération des prisonniers politiques sahraouis détenus dans les geôles marocaines. Répondant à un appel de la Plate-forme des associations soutenant le peuple sahraoui, les manifestants, qui brandissaient, pour la plupart, l'emblème national du Sahara Occidental, ont tenu à affirmer leur «refus» de la tenue, début février, devant un tribunal militaire au Maroc du procès des 24 prisonniers politiques sahraouis de Salé. «Une seule solution : libérer les prisonniers», scandaient-ils, sur le parvis des droits de l'homme, exigeant du gouvernement français, de l'Union européenne et des Nations unies d'agir pour «la libération des prisonniers politiques sahraouis», «l'arrêt de la répression et le respect des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés» et «l'instauration d'un mécanisme international pour la surveillance des droits de l'homme au Sahara Occidental». Selon la secrétaire générale de l'association des Amis de la RASD, Régine Villemont, une demi-douzaine d'observateurs partiront de France à Rabat, à l'occasion de la tenue du procès contre les militants sahraouis, afin, a-t-elle dit, d'y animer une conférence de presse dans les locaux de l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH). Elle a refusé, à cet effet, «tout procès militaire» à l'encontre de civils sahraouis au Maroc. «Nous avons écrit dans ce sens au président François Hollande». Les militants sahraouis, qui doivent comparaître le 1er février devant un tribunal militaire à Salé (Rabat), ont été arrêtés dans la foulée de l'assaut, mené en novembre 2010 par les forces marocaines, sur le camp de Gdeim Izik, près de la ville occupée d'El Ayoun.