L'auteur présumé du meurtre de la petite Chaïma, 8 ans, enlevée près de son domicile à Mahelma (Alger) et retrouvée morte le lendemain au cimetière de cette localité avait été interpellé par les gendarmes le jour du crime et interrogé avant d'être relâché pour manque de preuves. Cette révélation a été faite hier par le colonel Ghani Belksir, commandant du groupement de la wilaya d'Alger de la Gendarmerie nationale. «Malheureusement, on avait le tueur, mais on ne savait pas qu'il était le véritable assassin de Chaïma parce que nous ne disposions pas de preuves solides», a expliqué le colonel Ghani Belksir, ajoutant que «cela prouve encore une fois que le système judiciaire algérien exige des preuves qui peuvent permettre l'arrestation des auteurs». L'assassin de la petite Chaïma avait été entendu par les gendarmes le jour même de l'assassinat de la fillette. Il avait été arrêté et entendu au siège de la brigade de Mahelma dans le cadre de l'enquête sur cette affaire. Lors de son interrogatoire, le tueur présumé a nié sa participation au meurtre et dit aux gendarmes qu'il n'a rien à avoir avec cet assassinat. Suite à cela, le procureur de la République a demandé la libération de l'assassin présumé pour manque de preuves. Quelques heures après sa libération, les gendarmes, au cours de leur enquête, sont arrivés à identifier l'assassin de Chaïma qui n'est autre que cette personne qui venait d'être libérée sur ordre du procureur de la République. «Certes, il est recherché, c'est un fugitif, mais nous avons des preuves biologiques et scientifiques qui démontrent son implication directe dans ce crime», a annoncé le colonel Ghani. Cependant, le meurtrier est toujours en fuite et les recherches pour l'arrêter sont en cours, rassure le colonel Ghani Belksir. Pour rappel, la petite Chaïma, enlevée en décembre de l'année dernière, a été retrouvée le lendemain sans vie au cimetière de Mahelma. Son corps présentait des traces de violence et de viol, avait révélé la Gendarmerie nationale. Les investigateurs de la Gendarmerie nationale avaient identifié l'auteur présumé de ce crime et qui serait un voisin de la victime. Des experts de l'Institut national de criminologie et de criminalistique (INCC) relevant de la Gendarmerie nationale avaient participé aux investigations, avec recours à l'ADN.