Les prix du pétrole restaient stables mardi en cours d'échanges européens et cantonnés au sein d'une fourchette étroite, dans un marché peu animé et attentiste avant la publication de statistiques cruciales pour jauger la vigueur de l'économie américaine. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 113,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 27 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait pour sa part 5 cents à 96,39 dollars. Les cours du baril continuaient d'hésiter autour de l'équilibre, après s'être hissés en début d'échanges asiatiques à 96,92 dollars à New York, un sommet depuis la mi-septembre -- dans un marché continuant de digérer des indicateurs mitigés publiés la veille aux Etats-Unis. Par ailleurs, le marché reste sur ses gardes "à quelques heures du début d'une réunion politique monétaire" de la Réserve fédérale américaine (Fed), mardi et mercredi, qui devrait déboucher sur une confirmation du cap fixé en décembre mais pourrait également "apporter de précieux éclairages sur les perspectives économiques du pays", poursuivait les experts. Les investisseurs scruteront par ailleurs mardi un indice sur la confiance des consommateurs américains, "qui pourrait bien guider la direction du dollar et donner le ton au marché (du pétrole) pour le reste de la journée. Et outre la Fed, les opérateurs scruteront mercredi l'enquête ADP sur l'emploi dans le secteur privé et le rapport mensuel sur l'emploi et le chômage américains pour janvier publié vendredi, en quête d'indices sur la santé économique du premier pays consommateur de brut. Les cours du brut avaient été quelque peu affaiblis lundi par des commentaires du secrétaire générale de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Abdallah el-Badri: il avait indiqué en marge d'une conférence qu'il ne voyait "nul besoin de réduire pour le moment la production" du groupe, selon analystes. Pour ces derniers, la production de l'Opep devrait se maintenir en 2013 au-dessus de 30 millions de barils par jour et rester absorbée par une demande attendue en légère progression.