Les prix du pétrole reculaient jeudi en cours d'échanges européens, pénalisés par les inquiétudes persistantes sur la zone euro et les craintes sur la demande américaine, dans un marché attentiste avant une audition du président de la Réserve fédérale américaine (Fed). Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 100,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 54 cents par rapport à la clôture de mercredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude » (WTI) pour la même échéance cédait 17 cents à 84,85 dollars. Les cours du baril repartaient en baisse, mettant fin au mouvement de rebond entamé lundi. Les cours avaient nettement progressé mercredi, bondissant de près de 2 dollars à Londres, soutenu par l'espoir de voir la Banque centrale européenne (BCE) adopter un nouveau coup de pouce à l'économie. Les investisseurs seront également attentifs jeudi à l'audition du président de la Fed Ben Bernanke, devant la commission économique conjointe du Congrès, sur les perspectives de la première économie mondiale, en quête d'indices sur de nouvelles mesures, de l'institution, en soutien à l'économie. Des mesures d'assouplissement monétaire pourraient contribuer à soutenir la croissance du premier pays consommateur de brut mais aussi à affaiblir la valeur du dollar, ce qui rend plus attractifs les achats de pétrole pour les investisseurs munis d'autres devises. Ainsi, l'Espagne, confrontée aux difficultés croissantes de son secteur bancaire, continue d'attiser les inquiétudes des investisseurs sur la zone euro. Aux Etats-Unis, les chiffres mitigés publiés mercredi par le Département américain de l'Energie (DoE) n'ont pas contribuer à rasséréner les opérateurs. Ainsi, si les stocks de brut ont enregistré sur la semaine achevée le 1er juin leur premier recul hebdomadaire depuis plus de deux mois, les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont fortement gonflé, avec des hausses très supérieures aux attentes.