La diversification de l'économie nationale et des exportations et le raffermissement de la politique agricole pour assurer la sécurité alimentaire face à la crise économique mondiale ont été les principales conclusions tirées hier à l'issue des journées parlementaires sur le rôle des Etats et leur intervention dans les économies nationales. Les travaux de cette rencontre, organisée par l'Assemblée populaire nationale (APN) en collaboration avec le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, ont porté sur la crise économique mondiale et la stratégie de croissance durable dans le cadre d'une économie ouverte et intégrée sur les plans régional et mondial. Concernant le volet relatif à la crise mondiale, un constat a été tiré selon lequel ces turbulences qui sont en train de se propager pourraient durer jusqu'à 2013. Sur ce point, les intervenants ont mis l'accent sur le rapport entre l'Etat et le marché, notamment en Algérie qui pourrait réagir à cette crise à travers des politiques publiques sectorielles. Quant aux risques de contagion de l'économie nationale par les effets de la crise, les experts ont rappelé qu'ils pourraient se traduire par une baisse de la demande mondiale des hydrocarbures et un recul de leurs prix à terme, un développement des énergies renouvelables de substitution aux hydrocarbures, une probable baisse des investissements directs étrangers dans le pays ou une contraction des débouchés sur les marchés internationaux pour les activités exportatrices. Pour faire face à ces risques, les conclusions tirées dans ce sens ont mis en exergue l'existence de possibilités et de marges de croissance dans les activités hors hydrocarbures, à condition que ces marges soient combinées avec une politique de développement du capital humain. Un système de financement solide Le document final de cette rencontre a également insisté sur la mise en place d'un système de financement réformé, solide et efficace où l'intermédiation financière doit être considérablement améliorée. De même, toute réponse à la crise doit être structurelle et passer par une diversification de l'économie et des exportations en impliquant le développement du secteur privé à travers la politique de mise à niveau qui doit s'inscrire dans la continuité en touchant l'entreprise et son environnement. En outre, la gouvernance de l'entreprise publique joue un rôle important, essentiellement dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie industrielle. Il s'agit, dans ce sens, de lier son indépendance de gestion à l'exigence de performance économique. Le rapport de la rencontre a également souligné l'urgence d'affermir la politique agricole afin de relever les défis liés à la sécurité alimentaire sur le long terme. Il a été, par ailleurs, souligné que les politiques macro-économiques, notamment celle de change, doit être au service de la relance économique du pays.