Cinq jours après le retrait de confiance à son secrétaire général exprimé par un vote à bulletins secrets, la situation au FLN semble se compliquer, à telle enseigne que la désignation du successeur de Abdelaziz Belkhadem s'annonce comme une mission des plus difficiles. La difficulté réside dans la consécration d'un consensus à travers la désignation du nouveau secrétaire de l'ex-parti unique dont le choix ne devrait être contesté ni par le «clan» des redresseurs ni par celui des partisans de l'ex-SG déchu. Jusqu'à présent, aucun des membres du comité central, pourtant habitués à meubler les colonnes de la presse par leurs déclarations, n'est en mesure de se prononcer sur l'identité de ce futur candidat consensuel à qui seront confiées les rênes du parti, via le recours à l'urne lors de la prochaine session extraordinaire du CC. Kassa Aïssi, qui est toujours le chargé de communication du FLN jusqu'à la désignation d'un nouveau bureau, affirme n'avoir aucune idée sur le futur successeur de Belkhadem. «Posez la question à Ahmed Guemama, le mouhafadh de Tamanrasset auprès de qui sont déposées les candidatures», nous a-t-il dit. Contacté, ce dernier nous précisera qu'hormis les six militants qui ont postulé pour le poste de secrétaire général lors de la rencontre de l'hôtel Riadh, jeudi et vendredi derniers, aucun autre membre du comité central n'a fait part de candidature pour succéder à Belkhadem. A ce propos, Boudjemâa Hichour, ancien ministre de la Poste et de la Communication, qui est aussi membre du CC du FLN, s'est montré lui aussi dans l'incapacité de s'exprimer sur l'identité d'un candidat potentiel pour gérer le FLN. «Que ce candidat soit désigné parmi les membres du CC faisant partie de la génération de Novembre ou des deux autres génération post-indépendance, le plus important c'est qu'il fasse l'objet d'un consensus auprès de la majorité des membres du comité central», s'est t-il contenté de répondre. Hichour préconise par ailleurs le recours à la tenue d'élections primaires pour la désignation du futur successeur de Belkhadem vu, a-t-il argué, «la multiplication des tendances qui caractérise aujourd'hui l'instance du comité central du parti». D'autre part, notre interlocuteur affirme que l'hypothèse de demander des comptes à Belkhadem pour les années passées à la tête du FLN, comme cela a été revendiqué par des animateurs du clan des redresseurs, demeure de son avis peu probable. La raison ? «Aucun des secrétaires généraux qui se sont succédé à la tête de cette formation n'a fait l'objet d'une quelconque évaluation, expliquera tout bonnement Boudjemâa Hichour, avant de conclure, «je milite au FLN depuis 1966 et jusqu'à présent je n'ai assisté à aucune évaluation des responsables qui se sont succédé à la tête du parti». .