Mille huit cents soldats de l'armée tchadienne sont entrés dans la ville de Kidal, l'ancien fief des groupes islamistes dans le nord du Mali, pour "la sécuriser", a indiqué mardi le ministère français de la Défense. "Les Français poursuivent quant à eux le contrôle de l'aéroport grâce au renfort de deux sections parachutistes", soit quelques dizaines d'hommes, a précisé le ministère. Selon la même source, les soldats français déployés au Mali sont désormais près de 4.000. Les frappes aériennes massives qui se sont par ailleurs poursuivies ces derniers jours dans la région de Kidal "ont permis le traitement de 25 objectifs", "principalement des dépôts logistiques et des centres d'entraînement", dans les zones d'Aguelhok et Tessalit, indique la Défense. Près de 3.800 soldats africains, dont un peu plus de 2.000 de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), sont également présents au Mali et doivent encore être renforcés dans les semaines à venir. Le Tchad s'est engagé à fournir 2.000 soldats, qui ne font pas partie de la Misma, mais agissent en coordination avec elle. Kidal, à 1.500 km de Bamako, a longtemps été le bastion d'Ansar Dine. Mais, avant même l'arrivée dans la nuit du 29 au 30 janvier de soldats français qui ont pris le contrôle de l'aéroport, elle était passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA, groupe dissident d'Ansar Dine) et du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg). Selon Paris, c'est dans la région de Kidal, dans le massif montagneux des Ifoghas, que seraient détenus les sept otages français au Sahel.