L'installation des centres d'enfouissements techniques (CET) est un véritable casse-tête pour les autorités locales de la wilaya de Tizi Ouzou. Aucune région ne veut accueillir un tel projet. Le CET de la daïra de Tigzirt fait l'objet d'une autre opposition farouche de la part de la population locale. Il risque de ne jamais voir le jour. Après l'opposition des habitants du village El Kalaâ à son installation au lieu-dit Chréa, sur les hauteurs de la région Tigzirt, le projet a été délocalisé vers la forêt de Mizrana. Tout le monde croyait que ce problème épineux a connu enfin son épilogue. C'est le retour à la case départ. Une coordination constituée des villages des communes Mizrana et Dellys se sont, eux aussi, élevés contre l'installation de ce CET au sein de l'immense forêt de Mizrana. Une réunion de cette coordination a eu lieu avant-hier. Ils se sont entendus pour utiliser tous les moyens légaux afin d'empêcher la réalisation de ce CET. Un autre bras de fer entre villageois et administration locale qui ne vient que de commencer. «Suite à la décision des autorités d'implanter un CET, qui n'est rien d'autre qu'une décharge publique au coeur de la forêt de Mizrana et à proximité d'habitations, nous, les citoyens de cette région, et par le biais de la coordination des comités des villages Mazer, Hoauech Saïd, Ibakhtaouen, Ouatouba, Tala Taghrast, Azrou Bouar, El Kalaâ, Tizi Bouali, Tmazirt Ourabah, Tikouache, Zaouia, El Hsarn Tadhount, Tissira et Abada, dénonçons et rejetons avec fermeté ce projet de la honte qui sert à dégrader davantage cette région du littoral qui n'a jamais connu de plan de développement ou de relance économique», peut-on lire dans une déclaration qui a sanctionné cette première rencontre des comités de villages concernés. Les opposants à ce projet rappellent que «la forêt de Mizrana est le poumon naturel de toute la région. C'est un espace vert qui devrait être protégé». Ils estiment que les 18 hectares où devrait être implanté le CET exige un espace de déforestation important. Ils qualifient cette décision «d'irréfléchie et de crime écologique». Une série d'actions de protestation est d'ores et déjà prévue.