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La Casbah aux senteurs d'antan
Peinture : Fawzia Brahimi nous plonge dans…
Publié dans Le Temps d'Algérie le 19 - 01 - 2009

Les senteurs d'Alger, Rêves d'antan, Douceur d'eau chaude, Palabres à mi-voix, Le hammam, tels sont les thèmes qu'a choisis l'artiste peintre Fawzia Brahimi. L'Algérienne, La pose du henné, L'innocent, Chuchotement, Rana Djinak sont des titres parmi tant d'autres des œuvres de cette artiste algéroise.
Fawzia revisite en quelque sorte un passé qu'elle a vécu, qu'elle traîne avec elle comme un mythe et dont elle n'arrive plus à se détacher. Un passé lourd de sens, de symboles… de nostalgie aussi. Le hammam, c'était aussi un lieu privilégié pour la femme, dont un grand nombre de peintres se sont inspiré.
Même si les différentes images de la femme par le passé persistent dans la mémoire collective, l'image du corps de la femme fut tellement travaillée au cours des siècles qu'elle ne coïncide pas vraiment avec la femme réelle, ni par le passé ni à présent.
Passé de La déesse mère aux formes rondes et ventrues, renvoyant au culte de la fertilité, strictement confinée au domaine de la reproduction de l'espèce, puis devenue allégorie sous forme de déesse, de nymphe et d'ondine, en passant par la représentation angélique des madones religieuses ou des vénus profanes, pour aboutir à la peinture des portraits de dames nobles.
Elle se dote aujourd'hui d'une multitude de représentations, allant de la figuration à l'abstraction, dans l'évocation de l'essence même de la féminité.
Fawzia racle, creuse et fouille cette matière
Mais ici, Fawzia nous plonge dans ces lieux intimes, rythmés, sources de rêve et d'inspiration. L'artiste entretient un dialogue permanent empreint de tendresse et de sensualité, avec les choses qui l'entourent. Ces objets de la vie quotidienne ou ces espaces, qui, à force d'être observés et interrogés par l'artiste, finissent par se livrer à elle corps et âme. Il s'agit bien d'âme, car Fawzia Brahimi perçoit au plus profond de l'objet et au-delà de sa réalité de chose soi-disant inanimée, révélant ainsi sa quintessence, son esprit même.
Afin de saisir la nature intime et profonde des choses, Fawzia s'immerge totalement au cœur de la matière, de la couleur et de la lumière, élément qui, pour elle, symbolise la vie. Les formes se dissolvent puis affleurent peu à peu au cœur de nombreuses strates de matière colorée, dont le rôle n'est pas sans rappeler celui des traces laissées par le passé et la mémoire. Telle une archéologue, Fawzia racle, creuse et fouille cette matière pour replacer l'objet dans son histoire, dans sa vérité et sa vie.
Ses dernières œuvres nous emmènent beaucoup plus loin encore dans le temps, offrant un spectacle quasi moléculaire de la vie. On ne sait plus s'il s'agit d'objets, d'astéroïdes ou d'amas de cellules. Des formes arrondies s'assemblent ou s'éloignent les unes des autres dans l'espace, exposant au cœur d'une matière en mouvement.
La beauté se dévoile au hammam
Chez cette artiste, les courbes s'enlacent dans une fusion de lignes colorées et dans un fond de dégradé de bleus généreux, ce qui projette les personnages dans l'imaginaire. Ici, le rouge, cette couleur chaleureuse et provocante, met en avant l'harmonie des éléments fantastiques où l'irrationnel prend toute sa dimension. Ses toiles rendent grâce à la couleur et aux jeux de lumière, fruit d'un travail de recherche. Ici encore, le rouge, l'ocre et le marron jouent au cœur d'assemblage géométrique où la lumière devient captive.
L'artiste nous convie à ce lieu mystérieux qui sert l'imaginaire, où s'échangent les secrets de beauté, les conseils matrimoniaux, où se colportent les ragots… Il est aussi le cadre privilégié où les femmes se dévoilent. Nues ! Les jeunes femmes sont aussi la cible des regards de quelques marieuses. Et que de mariages ne se sont-ils décidés dans l'enceinte du hammam ! Le hammam avait inspiré de nombreux auteurs, tels Gautier, Flaubert, Nerval, ainsi que des peintres comme Ingres.
Mais le hammam est avant tout un lieu baigné de magie. Lieu labyrinthique, secret, que l'on devine à peine lové dans la ville. Fawzia Brahimi est diplômée de l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger. Elle a occupé plusieurs fonctions dans le domaine artistique et décoratif. Par ces tableaux, Fawzia a voulu ressusciter ce patrimoine national, ces lieux magiques pleins de beauté.


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