Un groupe de huit terroristes a tenté d'attaquer dans la nuit de mercredi une implantation de l'Armée nationale populaire (ANP) dans la wilaya de Khenchela. L'attentat a échoué grâce à la vigilance des militaires déployés au poste d'observation et qui, dans une rapide riposte, ont éliminé un dangereux terroriste et blessé plusieurs de ses acolytes, a annoncé hier le ministère de la Défense nationale. Le procédé utilisé par les terroristes est le même que celui que les éléments d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont mis en œuvre dans de précédentes attaques contre des postes et casernes militaires : détourner un camion servant à l'approvisionnement de la caserne en produits alimentaires et l'utiliser dans l'agression. C'est ainsi, selon le ministère de la Défense nationale, que le groupe de terroristes «a procédé au détournement d'un camion appartenant à un particulier approvisionnant l'une des unités militaires avec à son bord le fournisseur et son chauffeur, et ce, sur le chemin reliant Guentis et Boudekhane, distant de 5 kilomètres du site d'implantation de cette unité». La riposte rapide des militaires déployés au poste d'observation, qui s'est soldée par l'élimination de l'un des terroristes et a causé des blessures à d'autres, a permis, ajoute la même source, la récupération d'un fusil automatique de type kalachnikov et d'un lance-roquettes RPG 7. Le fournisseur enlevé par les assaillants Face à la riposte des militaires, les assaillants ont été contraints de fuir, abandonnant le camion qu'ils allaient utiliser pour accéder au site d'implantation de l'ANP et le chauffeur. Cependant, dans leur fuite, les terroristes ont emmené avec eux le fournisseur qui se trouve détenu par ses ravisseurs. «Aussitôt après, les unités de l'Armée nationale populaire ont déclenché une vaste opération de ratissage à la poursuite des exécutants de cette lâche agression à l'encontre de simples citoyens», annonce le ministère de la Défense nationale dans son communiqué. Ce serait l'auteur de l'attentat de Batna Les terroristes ont, fort probablement, tenté d'exploiter à leur bénéfice le caractère topographique de la région, caractérisée par l'existence d'imposantes chaînes montagneuses. Des chaînes montagneuses jadis utilisées par Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou El Abbès, émir de katibate El Moulatamine (brigade des enturbannés) dans ses déplacements en compagnie d'autres terroristes au début des années 2000, dont Amari Saïfi, alias Abderrezak El Para. Belmokhtar et Abderrezak El Para faisaient partie du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, devenu Aqmi). Ces chaînes montagneuses menaient les terroristes jusqu'à leurs maquis aux monts blancs d'Ouistili, dans la wilaya de Batna. Ce serait, d'ailleurs, «le groupe d'Aqmi de Batna» qui a perpétré un attentat terroriste contre le président de la République lors de la visite du chef de l'Etat dans cette wilaya, le 6 septembre 2008.