Le Syndicat national des magistrats (SNM) a appelé samedi à Alger à consacrer l'indépendance de la justice en Algérie, notamment à la faveur de la prochaine révision de la Constitution. Le président du SNM a insisté, lors d'une réunion régionale du centre du syndicat, sur l'indépendance de la justice dans la nouvelle Constitution, relevant que cette "revendication ne date pas d'aujourd'hui mais a été formulée depuis la création du syndicat". Le SNM a suggéré d'"éloigner le pouvoir exécutif, représenté en la personne du ministre de la Justice, du Conseil supérieur de la magistrature et la désignation du premier président de la Cour suprême comme vice-président du conseil conformément au principe d'indépendance de la justice et en application des critères mondiaux en la matière". A cette occasion, il a salué la totale disposition du ministre de la Justice au dialogue avec le syndicat afin de trouver des solutions tangibles aux problèmes des magistrats et préoccupations de la justice, rappelant que les défis principaux pour la magistrature résidaient pour le moment dans "le regain de confiance du citoyen". Au cours de cette rencontre, les magistrats ont fait part de leurs doléances socioprofessionnelles, soulignant, à cet égard, "l'importance" d'aboutir à l'"autonomie matérielle" du magistrat et à consacrer un budget autonome au pouvoir judiciaire, à l'instar de certaines autres institutions de l'Etat. Le SNM s'est également dit "affecté" par ce qui est rapporté par les médias sur ce qui est appelé les "déboires de la justice", regrettant que "le magistrat ne puisse pas répondre du fait de son obligation de réserve".