Les gardes communaux ne baissent pas les bras pour “défendre leur dignité". Depuis avant-hier, les services de sécurité ont renforcé le dispositif sécuritaire pour empêcher, dit-on, l'organisation de la marche, le 18 février, des gardes communaux qui ont choisi la ville de Boufarik comme point de départ vers Alger-Centre où ils se rassembleraient le même jour devant l'APN. À travers leur action, les gardes communaux veulent rééditer la grande marche organisée l'année dernière qui, rappelons-le, s'est soldée par un décès, des blessés et plusieurs arrestations. “Nos frères ont sacrifié leur vie pour que l'Algérie soit toujours debout. Ils ont combattu avec les éléments de l'ANP pour que l'Algérie ne tombe pas dans les mains de l'ennemi", a précisé Alliouet Lahlou, coordinateur des gardes communaux. Pour lui, les gardes communaux ne décoléreront que si leur statut est élaboré, l'obtention d'une couverture sociale ainsi que des indemnités pour les 4 600 membres morts seront adoptés et concrétisés. “Nous sommes recrutés sans certificat médical et lors de la désolation du corps des gardes communaux, aucune expertise médicale n'a été faite alors que des milliers de gardes communaux souffrent de traumatisme psychique et de blessures dont certains sont devenus handicapés", déclare Lahlou pour qui la coordination a bien choisi la tenue de la marche du 18 février, une journée qui coïncide avec la Journée du chahid, car elle convient pour organiser une journée de protestation. Cette décision a été prise lors du dernier regroupement à Alger, il y a deux semaines, lorsque la coordination des gardes communaux a décidé à l'unanimité d'organiser un rassemblement national devant l'APN le 18 février pour exiger la concrétisation de l'ensemble de ses revendications. K. F