Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a affirmé lundi que l'évocation des chouhada ne devait pas se limiter à la simple symbolique de commémoration du passé et du souvenir de leurs hauts faits mais qu'elle nous interpellait à l'effet de "méditer leurs actes mémorables et leurs hautes valeurs qui nous guident pour faire face aux aléas des temps présents et aux défis futurs". Dans un message (intégral www.aps.dz) à l'occasion de la célébration de la journée nationale du chahid, lu en son nom à Annaba par le conseiller à la présidence de la République, M. Mohamed Ali Boughazi, le président Bouteflika a indiqué que "l'évocation des chouhada ne doit pas se limiter à la simple symbolique de commémoration du passé et du souvenir des hauts faits de guerre" de ces vaillants hommes. Pour le président de la République, "cette occasion nous interpelle à l'effet de méditer leurs actes mémorables et leurs hautes valeurs qui nous guident pour faire face aux aléas des temps présents et aux défis futurs et qui nous confortent dans notre marche sur la voie qu'ils ont tracée pour aller de l'avant avec la même détermination et le même courage dont ils ont fait preuve". "En gagnant les rangs sublimes du sacrifice ils nous ont transmis un legs précieux que nous devons préserver et exalter", a considéré le chef de l'Etat. Le président de la République est revenu sur le choix, depuis 1989, de la journée du 18 février consacrée à la mémoire des chouhada estimant que ce choix "s'inscrit dans cette volonté de fidélité et de continuité". Il a rappelé à cet égard que "le mois de février renvoie à des étapes phares de notre histoire et à d'autres moments tragiques, témoins des affres que notre peuple a subis dans sa chair". En effet, "le mois de février de l'année 1947, en son dix-huitième jour, a vu naître l'organisation secrète qui a balisé la voie de la lutte armée", a souligné le chef de l'Etat ajoutant que "le même jour de ce même mois de l'année 1957 fut inscrite la question algérienne à l'ordre du jour de l'Assemblée générale de l'ONU". Concernant les moments tragiques liés à ce mois, le président de la République a rappelé "les essais nucléaires entrepris par la France en 1960 dans la région de Reggane". "Le sacrifice en faveur de la cause sacrée impliquait en soi une vision à travers laquelle le chahid s'est projeté au-delà d'un présent qu'il s'est attelé à changer en jetant les bases d'un avenir meilleur", a encore affirmé le président de la République. "Lorsque nous méditons le parcours d'un seul de nos vaillants chouhada c'est comme si nous le faisions pour tous les autres tant ils se rencontrent autour de multiples points, indistinctement de leurs grades et responsabilités au champ de bataille", a-t-il encore ajouté. D'autre part, le chef de l'Etat a estimé que l'étape d'édification dans un monde "en perpétuelle mutation, un monde qui nous pose d'innombrables défis et de multiples enjeux au moment où se fait ressentir le besoin pressant d'ancrer ces valeurs nobles, ces convictions fortes et cette bravoure exemplaire pour continuer sur la voie du sacrifice et de la résistance pour la dignité et la gloire de l'Algérie". Il a affirmé que "l'Algérie qui avance à pas sûrs connaît de grandes mutations" à tous les niveaux et dans tous les domaines depuis plus d'une décennie sous une direction qui a pris la responsabilité de traduire la réforme dans les faits, d'opérer un changement radical et de réaliser un développement global. "L'Algérie qui avance avec assurance et résolution, consciente que la voie n'est pas pavée mais que des dangers multiples et des moments difficiles la guettent", a-t-il poursuivi soulignant que le potentiel de clairvoyance et de pondération qu'elle recèle et auquel se greffent la prise de conscience et les instruments modernes des nouvelles générations "constituent autant de garanties pour la réussite et la victoire". Le président de la République a appelé en outre, à faire montre de vigilance et de sens de patriotisme pour faire face aux "évènements déplorables qui surviennent ici et là, et tout près de nous dans plus d'un pays arabe". Et d'ajouter "les évènements et faits déplorables survenant ici et là, et tout près de nous dans plus d'un pays arabe, et indépendamment des aspects manifestes, démontrent le degré de gravité de ce qui se trame derrière la scène". Parmi les atouts qui caractérisent les Algériens, le chef de l'Etat a évoqué "notre spécificité en matière d'amour de la patrie et de nationalisme, si chers à nos valeureux chouhada". Le président Bouteflika est, par ailleurs, revenu sur l'attaque de Tiguentourine, soulignant que la volonté qui a animé les éléments de l'Armée nationale populaire (ANP) dans la bataille d'In Amenas a prouvé qu'"ils sont les dignes héritiers de l'Armée de libération nationale (ALN)". "La volonté qui a animé nos braves soldats dans la grande bataille d'In Amenas contre les forces du mal et de la destruction est l'illustration même du legs hérité des chouhada", a affirmé le président de la République. "Les héros de cette bataille ont prouvé, par leur efficacité, leur précision, leur professionnalisme et leur triomphe, qu'ils sont les successeurs incontestés et incontestables de nos valeureux chouhada et que l'Armée nationale populaire est véritablement la digne héritière de l'Armée de libération nationale et le porte-étendard de la victoire et du triomphe dans toutes les batailles dans lesquelles s'engage la nation pour protéger sa sécurité, sa stabilité et sa souveraineté", a conclu le président Bouteflika.